lundi 31 août 2009

Pierre Mac Orlan (1882-1970)


  • Rue des Charrettes / Pierre Mac Orlan ; portrait par Lucien Boucher.- Paris (18, rue de Condé) : Émile Hazan, 1927.- 88 p.-1 f. de pl. en front. ; 19,5 cm.- (Un chapitre de ma vie ; 2).
    • Ce livre, le deuxième de la collection «Un chapitre de ma vie » a été tiré à neuf cent cinquante exemplaires numérotés, savoir : vingt exemplaires sur Japon impérial, numérotés de 1 à 20, trente exemplaires sur Hollande Van Gelder, numérotés de 21 à 50, et neuf cents exemplaires sur vergé de Rives à la forme de 51 à 950. Il a été tiré en outre cinquante six exemplaires hors commerce, sur divers papier, numérotés de I à LVI. Exemplaire numéro 89.

samedi 29 août 2009

Claude-Joseph Dorat (1734-1780)


  • Les Baisers précédés du Mois de Mai suivis des Réformes de l'Amour / Dorat ; accompagnés d'une étude bio-bibliographique par Fernand Mitton.- Paris (49, rue Bonaparte) : Aux éditions d'art de l'Intermédiaire du Bibliophile, MCMXXXI [1931].- IX-116 p. ; 15,5 cm.- (Conteurs libertins du temps passé ; 4).
    • Cet ouvrage, le quatrième des "Conteurs libertins du temps passé", a été tiré à huit cent cinquante exemplaires numérotés dont vingt-cinq exemplaires sur japon impérial (1 à 25) et huit cent vingt-cinq exemplaires sur nippon (26 à 850). En outre, il a été tiré, sur japon ancien, une suite libre de six planches gravées à la pointe sèche et réservée aux cent premiers exemplaires. Exemplaire n°606.

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DORAT POÈTE ET DRAMATURGE

CLAUDE-JOSEPH Dorat vit le jour à Paris en 1734. Il appartenait à une ancienne famille de magistrats d'une grande notoriété.

Livré de bonne heure à lui-même, Dorai se destina au barreau pour satisfaire au désir de ses parents ; mais il ne tarda pas à quitter la robe pour se faire mousquetaire. Puis, il renonça à la vie militaire pour complaire à une vieille tante janséniste qui ne croyait pas que sous le large chapeau et la brillante casaque il fut aisé de trouver son salut. Il se consola bientôt en se lançant dans la carrière des Lettres qu'une fortune raisonnable lui permettait de soutenir. Les Muses et l'Amour l'attirèrent.

D'un caractère frivole, il composa une quan­tité de poèmes et de contes en vers, quelque peu licencieux. Il écrivit également diverses pièces de théâtre. Occupant presque sans relâche la scène française, Dorat fut grisé par le succès que rem­portèrent sa tragédie Régulus et sa comédie La Feinte par Amour, représentées toutes deux aux Théâtre-Français.

Les principaux ouvrages de Dorat sont les suivants :

Régulus, tragédie, précédée d'une lettre au solitaire dut Guélaguel. Parié, 1765, in-8, avec figures d'Eisen, et Paris, 1782, in-8, avec frontispice de Marillier.

Les Tourterelles de Zelmis, poème en trois chants, s.l. n.d. Paris, 1766 et 1767, in-8, et Rouen 188o, in-8.

Œuvres, avec figures d'Eisen. Paris 1766-­1776, 18 volumes in-8. Un exemplaire figurait dans la bibliothèque de Marie-Antoinette.

Mes Fantaisies. La Haye et Paris, 1770, in-8.

Les Baisers, précédés du Mois de Mai, La Haye et Paris 1770, in-8; édition origi­nale avec figures d'Eisen, et Rouen 1880, in-8, réimpression textuelle.

Recueil de Contes et de Poèmes, par M. D*** ci-devant mousquetaire. La Haye et Paris, 1770, 1776, in-8, avec vignettes d'Eisen. L'édition de 1776 a été augmentée du Coureur Alerte et de La Moissonneuse.

Les Sacrifices de l'Amour ou Lettres de la vicomtesse de Senanges et du chevalier de Versenai, suivies de Sylvie et Moléshoff, Paris, 1772, 2 volumes in-8, avec figures de Marillier.

Les Malheurs de l'Inconstance ou Lettres de la marquise de Syrée et du comte de Mirbelle. Ouvrage anonyme. Amsterdam et Paris, 1772, 2 volumes in-8 ; figureà de Queverdo.

Fables ou Allégories philosophiques. Paris, 1772, in-8, vignettes de Marillier.

Collection complète des Œuvres de Dorat. Neufchâtel, 1776, 6 volumes in-8.

Le Faux Ibrahim, conte arabe et Le Rêve impatientant, conte français, suivis des Réformes de l'Amour. Paris 1777, in-8.

Lettres d'une chanoinesse de Lisbonne à Melcour, officier français, suivies de l'Épître intitulée : Ma Philosophie, et de quelques pièces fugitives. Paris, 1780, in-8, ornés de vignettes d'Eisen et de Marillier.

La Muse Libertine ou Œuvres posthumes (sic), s.l. 1783, in-8 de 76 pages. Il convient de reconnaître, à la décharge de Dorat, que l'attri­bution de la Muse Libertine est très incertaine.

Œuvres choisies, précédée, d'une notice bio­graphique et littéraire par M. Desprès. Paris, 1827, in-8.

Dorat écoula les dernières années de sa vie dans l'amertume et dans le chagrin, en butte aux réclamations des Comédiens dont il se trouvait le débiteur, en procès avec ses libraires qui lui repro­chaient le luxe des ornements dont il avait décoré ses moindres productions.

Harcelé ainsi par ses créanciers, épuisé de travail et de plaisir, Dorat rendit le dernier sou­pir, à Paris, le 19 avril 1780.

Paris, 16 janvier 1931.
FERNAND MITTON.

jeudi 27 août 2009

Jules Le Petit (1845-1915)


  • L'Art d'aimer les livres et de les connaître : Lettres à un jeune bibliophile / par Jules Le Petit.- 2eme édition.- Brie-Comte-Robert (Seine & Marne) : Les Bibliolâtres de France, 1938.- 141 p. ; 28,5 cm.

mardi 25 août 2009

Jerome Klapka Jerome (1859-1927)


  • Trois hommes dans un bateau / Jerome K. Jerome ; traduit de l'anglais par Théo Varlet, illustrations de Roméo Dumoulin.- Bruxelles (163, boulevard Adolphe Max) : Aux Éditions du Nord, MCMXXX [1930].- 252 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 21 cm.- (Les Gloires littéraires ; 11).
    • Ce livre, le onzième de la collection « Les Gloires littéraires », a été établi par Paul Angenot. Il a été tiré à 1111 exemplaires destinés à la vente, soit : un exemplaire unique sur Japon impérial (portant le numéro 1) contenant les originaux de Roméo Dumoulin, un état en couleurs, une suite en couleurs sur Hollande et une suite en noir sur Chine ; 35 exemplaires sur Japon impérial (numérotés de 2 à 36) contenant un état des gravures, en couleurs, une suite en couleurs sur Hollande et une suite en noir sur Chine ; 75 exemplaires sur Hollande (numérotés de 37 à 111) contenant un état des gravures en couleurs et une suite en noir sur Chine ; 1000 exemplaires sur vélin pur fil Allura (numérotés de 112 à 1111) contenant un état en couleurs. Il a été tiré en outre 49 exemplaires hors commerce, dont 4 japon, 5 Hollande et 40 vélin pur fil Allura. Cet ouvrage a été achevé d'imprimer en caractères Elzevier par Charles De Bruycker, maître-imprimeur à Bruxelles, le 5 octobre MCMXXX. [Exemplaire n°] 705.

dimanche 23 août 2009

Abel Hermant (1862-1950)


  • Supplément au Banquet de Platon / Abel Hermant ; cuivres et bois originaux de Raphaël Drouart.- Paris (11, rue de Cluny) : Editions du Trianon, MCMXXX [1930].- 91 p.-[4] f. de pl. ; 17 cm.- (Suppléments à quelques œuvres célèbres ; 14).
    • Cet ouvrage, le quatorzième de la collection "Suppléments à quelques œuvres célèbres", dirigées par MM. André Billy et René Dumesnil, a été imprimé sur les presses de Ducros et Colas, imprimeurs à Paris. Les gravures de Raphaël Drouart ont été imprimées sur les presses de J.-J. Taneur, imprimeur en taille-douce à Paris. Il a été tiré de cet ouvrage : 25 exemplaires sur Japon Impérial (avec une suite), numérotés de 1 à 25 ; 75 exemplaires sur Hollande Pannekoek, numérotés de 26 à 100 ; 1100 exemplaires sur vergé à la forme de Rives, numérotés de 101 à 1200 ; et 60 exemplaires hors-commerce sur différents papiers, numérotés de I à LX. [Exemplaire] n° LIV.

vendredi 21 août 2009

Martin Luther (1483-1546)


  • La Conférence entre Luther et le diable au sujet de la messe racontée par Luther lui-même / Traduction nouvelle en regard du texte latin par Isidore Liseux. Avec les remarques et annotations des abbés de Cordemoy et Lenglet-Dufresnoy. Frontispice gravé à l'eau-forte par J. Amiot.- Edition bilingue.- Paris (5, rue Scribe) : Isidore Liseux, 1875.- VIII-91 p.- 1 f. de pl. en front. ; 15 cm.

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AVANT-PROPOS

L'Abbé de Cordemoy était un savant homme de la fin du XVIIe siècle, qui avait pris à tâche de ruiner le Calvinisme par des arguments, puisque les dragonnades de son Roi n'avaient pu en venir à bout. Procédé moins royal, il est vrai, mais plus humain : aussi en sommes-nous reconnaissant à ce digne prêtre, et ne regrettons-nous pas de remettre son nom en lumière.

De tous les ouvrages de controverse qu'il a publiés contre les Protestants, celui-ci est peut-être le moins volumineux ; mais, ayant Luther et Satan pour collaborateurs, c'est, nous le croyons bien, celui qui mérite le plus d'être conservé. Les anciennes éditions (Paris, 1681, 1684, 1701, in-12) sont devenues introuvables, et si nous pouvons les reproduire pour l'édification des lecteurs du XIXe siècle, c'est grâce à un autre abbé, Lenglet-Dufresnoy, curieux et bibliophile autant que dévot, qui faisait ses délices des Lettres, après les devoirs de son état, comme il le dit lui-même d'un de ses confrères (1). Les devoirs de son état n'ont pas empêché Lenglet-Dufresnoy de donner au public les collections complètes et joyeusement commentées de nos vieux rimeurs : Le Roman de la Rose, Clément Marot, Régnier, etc. Il est même l'auteur d'une Dissertation sur les romans (2), dont le second tome contient une bibliographie assez piquante des facéties les plus gaillardes que l'esprit Gaulois eût encore produites. Rien d'ailleurs de plus orthodoxe : il continuait ainsi la tradition de l'Église, laquelle se glorifie tous les jours, et à juste titre, ne l'oublions pas, d'avoir sauvé du naufrage ces maîtres charmants du gai savoir antique, Horace, Catulle, Ovide, Martial, Pétrone ; et tant d'autres.

Donc, pour en revenir à notre Opuscule, il était déjà fort rare, lorsque Lenglet-Dufresnoy eut l'idée de le réimprimer, avec des notes de lui, dans son Recueil de Dissertations sur les Apparitions, les Visions et les Songes (Paris, 1715, 4 vol. in- 12). « Cette pièce, dit-il, est très-importante par sa singularité. Qui ne sera surpris de voir que Martin Luther, homme de beaucoup d'esprit, avoue dans la Relation de cette conférence, que c'est de l'Ange de ténèbres, auteur du mensonge, et que tout Chrétien doit avoir en horreur, qu'il tient une Doctrine, qui pour être crue par l'homme fidèle, qui pour être adoptée par une société entière, devait du moins être proposée par un Ange de lumières, reconnu avec certitude comme envoyé par l'Auteur de toute vérité ? Je m'en rapporte aux plus zélés Protestants, ses disciples. N'est-ce pas un excès condamnable dans Luther de s'être livré à ses préventions et d'avoir abandonné le sentiment unanime de l'Église Catholique, pour suivre aveuglément les suggestions du Démon, que dans le moment de leur conférence il reconnaît lui-même pour un séducteur et un Ange de ténèbres ? Nous avons cru, aux Remarques de M. l'Abbé de Cordemoy, en pouvoir ajouter quelques autres également intéressantes. Que les Protestants qui cherchent le vrai, qui ne craignent rien tant que de se voir trompés, ne doivent-ils pas penser à la lecture de cette pièce, reconnue et avouée pour être de Luther même ; pièce néanmoins qui fut un des motifs qui le fit passer du séjour de la vérité dans celui de l'erreur ? Que ne diraient-ils pas contre nous, s'ils avaient un semblable titre à nous opposer ? c'est ce que nous abandonnons à leurs sages et prudentes réflexions. »

Ces sentiments sont d'un bon Catholique, et nous dispensent de rien ajouter sur le fond du sujet. Notre dessein n'est pas, du reste, de réveiller des querelles assoupies, mais simplement de rendre le jour à un écrit intéressant, à un échantillon de discussion religieuse que la personnalité peu commune des interlocuteurs suffirait à recommander.

I. L.

(1) Préface du Recueil sur les Apparitions, page cl.
(2,)
De l'usage des Romans, avec une bibliothèque des romans, par Gordon de Percel [pseudonyme de Lenglet-Dufresnoy]. Amsterdam, chez la veuve de Poilras, 1734, 2 vol. in-12.

mercredi 19 août 2009

René Maizeroy (1856-1918)


  • L'Amour qui saigne / René Maizeroy ; portrait en hélio-gravure.- Bruxelles : Henry Kistemaeckers, MDCCCLXXXII [1882].- 191 p.-1 f. de pl. en front. ; 16 cm.

lundi 17 août 2009

Franz Hellens (1881-1972)


  • Contes choisis / Franz Hellens ; préface d'André Thérive.- Bruxelles (17, rue des Grands Carmes) : Librairie Vanderlinden, [ca1937].- 233 p. : ill. en fac-sim., couv. ill. ; 21 cm.- (Conteurs et Romanciers de Belgique ; 1).

AVERTISSEMENT

Ce volume inaugure notre collection des Conteurs et Romanciers de Belgique, publiée sous la direction de M. Gustave Vanwelkenhuyzen. Les contes qui compo­sent le présent receuil ont été choisis par ses soins dans divers ouvrages de Franz Hellens : les Hors-le-Vent (1909), Les Clartés latentes (1912), Nocturnal (1919), Réalités fantastiques (2e éd., 1931), le Naïf (1926) et Frédéric (1936). Il va sans dire que ces ouvrages sont loin de représenter toute la production de l'écrivain. Mais dans un livre qui s'adresse au public des écoles aussi bien qu'au grand public, certaines pages, on le comprendra, ne pouvaient trouver place. Au reste, les nouvelles ici assemblées appartiennent à des écrits dont la publication s'échelonne sur une période de plus de vingt-cinq années. Ainsi, malgré ses lacunes, cette anthologie peut préten­dre offrir un choix suffisamment abondant et varié et faire connaître l'écrivain sous de multiples aspects. Parfois des suppressions ont été jugées nécessaires à cause de la destination de l'ouvrage. L'auteur a bien voulu donner son assentiment.

Les deux illustrations qui figurent dans le livre sont extraites de l'excellent Essai bibliographique que M. J. Hachelle a récemment consacré à Franz Hellens (Edi­tions du « Violon d'Ingres », 1937) (1). Nous le remer­cions de l'aimable autorisation qu'il nous a accordée concernant la reproduction de ces photographies.

L'EDITEUR.

(1) 16, rue J. G. Eggericx, Bruxelles.

samedi 15 août 2009

Les Livres de la Guerre


  • Les Livres de la Guerre : août 1914-août 1916 / préface en vers de Edmond Rostand de l'Académie Française.- Paris (117, boulevard Saint-Germain) : En dépôt au Cercle de la Librairie, [1916].- IX-179 p.-32 f. de pl. : couv. ill. ; 21 cm.
    • Tables des auteurs et des éditeurs.

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On a pu croire que la guerre européenne serait une crise atroce mais courte, un effroyable et tragique instant de l'Histoire, consacré au seul tumulte des batailles et durant lequel tout autre effort que celui du combat­tant serait plus qu'inopportun.

Dès la victoire de la Marne, il en allait autrement. La nouvelle forme du conflit s'élucidait ; on entrevoyait que les groupes de nations opposées lutteraient avec toutes leurs énergies et toutes leurs ressources, y compris les intellectuelles ; et dès lors dans notre pays, toutes les résistances, maté­rielles et morales s'organisaient ; la pensée comme atterrée d'abord, se réveil­lait. Le grand signe de cette reprise d'activité, c'est que les livres recommen­çaient à paraître.

Ils n'ont point cessé, depuis, de s'accumuler, si divers et en telle quantité qu'il faut renoncer ici à en faire le dénombrement complet. Du moins a-t-on cherché, dans les pages qui suivent, à réunir parmi eux le choix qui a paru le plus représentatif de notre activité intellectuelle depuis le début des hosti­lités jusqu'au mois d'août 1916.

La production artistique, inspirée par la guerre — estampes, caricatures, images de toutes sortes — n'a pas été moins considérable. Il ne pouvait être question de la comprendre dans le présent recueil. Les quelques planches qui s'intercalent dans ce texte ne sont que des échantillons marquants de cette autre forme de manifestations du génie national.

Les dernières pages du volume ont été consacrées aux principales publi­cations périodiques françaises, qui ont accompli au cours de cette guerre, un si remarquable effort documentaire et fourni aux recherches et aux études de l'historien de demain une matière extraordinairement riche et variée.

On a cru devoir écarter les livres et revues scientifiques ou techniques, qui feraient à eux seuls l'objet d'une nomenclature spéciale.

jeudi 13 août 2009

Paul Géraldy (1885-1983)


  • La Guerre, Madame... / Paul Géraldy ; illustrée de trente dessins originaux de Bernard Naudin reproduits en fac-similés typographiques.- Paris (125, boulevard Saint-Germain) : René Helleu éditeur, 1918.- 97 p. : ill., couv. ill. ; 27 cm.
    • Cet ouvrage écrit pendant l'hiver de 1915 fut publié au mois d'avril 1916. La présente édition, illustrée par Bernard Naudin, a été établie avec la collaboration de Ducourtioux pour la reproduction des dessins, et de Draeger Frères, pour la typographie. Imprimée sur leurs presses, à Paris, pendant les mois de mai-juin 1918, elle a été tirée : à 125 exemplaires numérotés, 25 sur Hollande et 100 sur Japon, et à un nombre illimité sur vélin teinté. [Exemplaire sur vélin teinté].

mardi 11 août 2009

René-Louis Doyon (1885-1966)

  • L'Enfant prodiguée / René-Louis Doyon.- [Deuxième édition].- Paris (9, Galerie de La Madeleine) : La Connaissance, 1929.- 212 p.- 1 f. de pl. ; 17,5 cm.
    • L'Enfant prodiguée avait paru, en juin 1927, à cent exemplaires pour le plaisir de quelques amis et confrères de l'auteur. La présente édition paraît allégée de quelques surcharges mais dans sa tessiture première. Le présent tirage comporte cent exemplaires sur Rives teinté et deux mille exemplaires sur Alfa impondérable. Il a été assuré par Robert Coulouma, maître imprimeur à Argenteuil, H. Barthélemy directeur, pour la maison à l'enseigne La Connaissance et sous la devise : On se lasse de tout excepté de connaître, sise à Paris, 9, Galerie de La Madeleine, le 15 novembre 1929. [Exemplaire] n°... Envoi autographe signé "Pour madame Radet en souvenir d'un long voisinage René-Louis Doyon".

dimanche 9 août 2009

Baronne Marie Double, dite Étincelle (1848-1897)


  • Carnet d'un mondain : Gazette Parisienne, Anecdotique et Curieuse / par Étincelle ; cent illustrations en noir et cinq planches en couleurs composées par A[lexandre] Ferdinandus, [préface de Édouard Rouveyre].- Paris (1, rue des Saints-Pères) : Edouard Rouveyre, libraire-éditeur, 1881.- VIII-182 p.- 4 f. de pl. en coul. + 16 p. de catalogue : couv. ill. en coul. ; 20,5 cm.- (Bibliothèque du Boudoir ; 1).
    • [Exemplaire du tirage courant sur papier vélin. Il a été tiré 75 exemplaires sur papiers de luxe et numérotés de 1 à 75 (1 parchemin, 1 vélin rose, 6 Japon glacé, 12 Chine, 20 vélin bleuté, 35 Seychall-Mill].
    • NOTE : En 1881 Étincelle est encore, et depuis 1863, Mme Jules de Perronny et devient bigame en 1885, et jusqu'en 1887, en épousant à Londres le baron Lucien Double.



[PRÉFACE]

Le " Carnet d'un Mondain " que nous publions aujourd'hui, renferme quinze délicieuses nouvelles, écrites avec le charme qui caractérise le style spirituel et raffiné de l'auteur. Ces tableaux de la société, de la mode et du goût parisiens ont valu à l'écrivain qui signe " Étincelle ", les plus précieux, les plus flatteurs encouragements de la part du public érudit et lettré auquel s'adresse " Le Figaro ".

Gardant, — avant tout, — un cachet d'originalité piquante, ces causeries intimes, descrip­tions et réflexions toujours rapides, — écrites au jour le jour, — sont une sorte de galerie de pastels vivants, pour le cataloguement desquels l'auteur a dû tenir les ailes de papillon de la fantaisie, et l'a peint dans ses chatoiements, ses envolements et ses métamorphoses.

Tout est mystère, dans ce livre, depuis le nom véritable de l'auteur, jusqu'à celui du critique, Roger de Parnes, qui nous a donné l'idée d'en entreprendre la publication et nous a aidé à faire un choix pré­cieux et intéressant parmi les nombreuses nouvelles que " Le Figaro " a publiées, jusqu'à ce jour, sous le titre de " Carnet d'un Mondain ".

De l'avis de bibliophiles érudits et compétents, nous avons réussi à donner à ce " Carnet ", l'habit qui lui convenait. Sous le rapport intellectuel et artistique rien n'y manque.

En effet, quoi de plus charmant, de plus Régence, que ces articles qui ont pour titres : les Albums, le Chic, Noms de Baptême, le Bal de la princesse de Sagan, Livres et Bibliophiles, Amours de Sagan, un Mariage dans le Monde parisien, des Devises, les Surnoms, l'Heure de la Couturière, les Bijoux, les Premières de la Mode, l'Hôtel Drouot, un Bal à l'Elysée, et enfin, les Cadeaux.

Cette sorte de bric-à-brac galant et littéraire a sa place marquée sur les tablettes d'une mignonne et parfumée bibliothèque féminine, aussi bien que sur les sévères rayons de celle de l'homme du monde, bibliophile ou amateur, érudit et lettré.

Cent compositions, signées A. Ferdinandus, forment de ce livre un album exquis ; et, malgré ce fouillis de petits chefs-d'œuvre d'esprit et de dessin, nous avons voulu, par une sincère coquetterie d'éditeur, que rien n'y manquât. Aussi bien les en-têtes, lettres ornées et culs-de-lampe, sont autant de sujets indépendants, et qui se rattachent spécialement au chapitre pour lequel ils ont été exécutés. Ça et là, nous avons semé les dessins de l'artiste, à travers et en rapport avec le texte, tantôt sur la marge de droite, tantôt sur la marge de gauche, tantôt encore au milieu d'une page.

Ce genre d'illustration est le seul qui convenait à ce livre prismatique et léger, et pour l'ornementation du­quel nous n'avons rien négligé.

ÉDOUARD ROUVEYRE.

vendredi 7 août 2009

Petrus Borel (1809-1859)


  • Rapsodies / par Pétrus Borel ; avec une eau-forte d'Adrien Aubry.- Réimprimé sur l'édition de Paris 1832.- Bruxelles : Aug. Brancart, 1884.- VIII-100 p.-1 f. de pl. en front. ; 17 cm.- (Bibliothèque galante).
    • Tirage extraordinaire à 250 exemplaires. [Exemplaire] n°...


mercredi 5 août 2009

Henry de Montherlant (1895-1972)


  • Le Songe / Henry de Montherlant ; frontispice gravé par Albert Decaris.- Monaco (2, rue des Vieilles Casernes) : Editions du Rocher, 1946.- 270 p. : ill. en front. ; 23,5 cm.
    • Le Songe a été conçu en 1918 au front (360e Régiment d'Infanterie). Les premières ébauches ont été tracées en 1919, dans les petites villes de Champagne, où l'auteur était interprète dans l'armée américaine. L'oeuvre a été composée à Neuilly-sur-Seine, de 1920 à 1922, (c'est-à-dire entre vingt-quatre et vingt-six ans).
    • Cet ouvrage achevé d'imprimer le 31 août 1946 sur les presses des imprimeries réunies de Chambéry a été tiré à trois mille exemplaires se décomposant ainsi : Cinquante exemplaires sur vergé pur fil Lafuma, illustrés des burins originaux d'Albert Decaris, numérotés de I à 50 ; deux mille neuf cent-cinquante exemplaires sur papier vélin Chantilly, numérotés de 51 à 3000. Exemplaire n°726.

lundi 3 août 2009

Félix Galipaux (1860-1931)


  • Galipettes / F. Galipaux ; dessins de P. Baron, E. Béjot, Béthune, Courchet, Detouche, Frim, Gray, Lheureux, L. Loir, Merwart, Mesplès, H. Pille, Ray, Teyssonnière, Valton, [préface d'Aurélien Scholl].- Paris (2, rue Antoine-Dubois) : Jules Lévy, 1887.- III-330 p. : ill., couv. ill. ; 19 cm.

PRÉFACE

Si tous ceux qui ont applaudi Galipaux, tous ceux qu'il a fait rire, achetaient son livre, ce serait — comme le briquet de Fumade — le plus grand succès qu'on puisse voir de nos jours !

Il est si gentil, ce petit Galipaux.

Il y a des jours où on le prendrait pour Déjazet, et on se demande pourquoi il ne joue pas les PREMIÈRES ARMES DE RICHELIEU et le VICOMTE DE LÉTORIÈRES.

Un comique qui n'a rien de grotesque, le cas est presque unique. Hyacinthe avait son nez, Ravel avait sa tournure, Baron a un vice de prononciation qui lui rapporte soixante mille francs par an.

De tous les coniques connus, l'un a la maigreur ; l'autre l'obésité. Galipaux n'a que la gaîté, l'esprit, la finesse des nuances. Il voudrait être ridicule qu'il ne pourrait pas y arriver.

Il justifie le proverbe : Qui peut le plus peut le moins. Un premier prix au Conservatoire lui donnait de droit son entrée à la Comédie Française ; mais Galipaux mesura Coquelin qui signait de la rue Lafayette des décrets de Moscou, et, prudemment, il prit l'autre côté du Palais-Royal. Le premier prix du Conservatoire signa un engagement de cinq ans avec le théâtre où triomphèrent Sainville, Arnal, Alcide Tousez, Achard, Gil-Pérez. Et là, même là, on le tint trois ans sous le boisseau. Les jeunes ont à lutter partout.

Il est cependant méridional, ce jeune comique arrivé à la force du poignet ; mais le midi lui-même est étouffé par les syndicats et les coalitions.

C'est pourquoi Galipaux, désireux d'occuper, ses loisirs, se mit à écrire de petites études, des esquisses, des monologues, des proverbes qui ont prouvé qu'il était capable de débiter autre chose que l'esprit des autres.

Après les DEUX ÉPAVES, saynète en vers, Galipaux se révéla sous trois formes différentes dans le VIOLON SÉDUCTEUR : auteur, comédien et violoniste, il savoura trois succès en une séance.

Pourquoi du Palais-Royal est-il allé à la Renaissance ? Et pourquoi de la Renaissance ne va-t-il pas à la Comédie Française où son début serait une véritable RENTRÉE ? Son professeur, son maître, le grand Régnier, ce comédien qui, sous l'Empire, était plus vénéré qu'un sénateur, n'est plus là pour lui ouvrir la barrière. Et cependant quel Mascarille et quel Scapin ferait ce Galipaux, né pour les planches, qui a dû renoncer provisoirement à Molière et à Regnard pour interpréter Blavet et Bisson ! — Il y a des degrés, disait à Alexandre Dumas le président du tribunal de Rouen. Galipaux les franchira.

En attendant, l'excellent comique, le comédien poète et auteur, offre au public les fleurs de son imagination. La plupart des morceaux qui composent ce volume ont paru dans les journaux de Paris, non point dans les feuilles volantes et éphémères, mais bien dans les journaux qui ont des abonnés — comme l'Opéra. Galipaux a été imprimé tout vif dans le FIGARO, dans l'ÉCHO DE PARIS, dans l'OPINION, dans l'ESTAFETTE. La Renaissance, l'Athénée les Menus-Plaisirs, le théâtre Déjazet ont donné de ses pièces. Il mérite d'être lu, ayant mérité d'être écouté. Et puisqu'il ne joue que le soir, lisez-le le matin.

AURÉLIEN SCHOLL.