vendredi 27 février 2009

Léon Gozlan (1803-1866)


  • Balzac en pantoufles / Léon Gozlan ; avant-propos de J.-Jacques Brousson, bois gravés de Maximilien Vox.- Paris (5, place Victor-Hugo) : Lemercier, 1926.- 237 p. : ill. en noir et en coul. ; 25 cm.
    • Il a été tiré de cet ouvrage : un exemplaire unique sur Vieux Japon à la forme contenant tous les originaux de Maximilien Vox et une suite des bois sur Japon impérial, portant le numéro 1 ; quatre exemplaires sur Vieux Japon à la forme contenant chacun une aquarelle originale de Maximilien Vox et une suite des bois sur Japon impérial, numérotés de 2 à 5 ; vingt exemplaires sur Japon impérial, contenant chacun un croquis original de Maximilien Vox et une suite des bois sur Japon impérial, numérotés de 6 à 25 ; cinquante exemplaire sur Vélin de Hollande Van Gelder, contenant chacun une suite des bois sur Japon impérial, numérotés de 26 à 75 et cinq cents exemplaires sur Vélin à la forme Montgolfier d'Annonay, numérotés de 76 à 575. Il a été tiré en outre trente exemplaires de collaborateurs, hors-commerce, sur divers papiers, numérotés de I à XXX. Exemplaire n°398.

mercredi 25 février 2009

Édouard Champion (1882-1938)


  • Retour d'Amérique / Édouard Champion ; avec une introduction de M. P. Peixotto.- [Abbeville : impr. F. Paillard, 1927].- 61 p. ; 16,5 cm.- (Les Amis d'Édouard ; 113).
    • Tiré à 864 exemplaires hors commerce dont : 6 exemplaires sur Japon impérial numérotés I à 6 ; 8 exemplaires sur papier Bleu de France numérotés 7 à 14. Et 250 exemplaires sur Arches numérotés de 15 à 264, pour les Amis d'Édouard. [Exemplaire non numéroté]. Contient la liste des titres de la collection (1 à 112).

DÉJA PARUS DANS « LES AMIS D'ÉDOUARD »


N° 1. La Maîtresse Servante, par Maurice BARRÈS.
N° 2. Pour Psyché, par Charles MAURRAS.
N° 3. Digression peacockienne, par Francis DE MIOMANDRE.
N° 4. Les Préservatifs des dangers de l'amour à travers les âges, par le Dr LE PILEUR.
N° 5. Prisme étrange de la maladie, par François PORCHÉ.
N° 6. Je sors d'un bal paré... par Remy DE GOURMONT.
N° 7. Un Professeur de snobisme, par Jacques BOULENGER.
N° 8. La Comédie de celui qui épousa une femme muette, par Anatole FRANCE.
N° 9. Regards sur le nid d'un rossignol de murailles, par Andre ROUVEYRE.
N° 10. Le Suicide, conte, par Fernand VANDÉREM.
N° 11. Églogues imitées de Virgile, par Émile HENRIOT.
N° 12. Hommage au Général Charette, par Jérôme et Jean THARAUD.
N° 13. Les Oeufs, de Charles PERRAULT, publié par Marcel BOULENGER.
N° 14. Jean Lorrain, par Octave UZANNE.
N° 15. M. Ernest Renan dans la Basse-Bretagne, par Charles LE GOFFIC.
N° 16. Les Leçons de Florence, par Jean LONGNON.
N° 17. La Veille de la Sainte-Agnès, par John KEATS, traduction de Madame la Duchesse de Clermont-Tonnerre.
N° 18. En marge des « Confidences », par Louis BARTHOU.
N° 19. Le Tasse à l'Abbaye de Châalis, par Louis GILLET.
N° 20. A Antoine, par Edmond ROSTAND.
N° 21. Le Miracle, par Georges DUHAMEL.
N° 22. Mon premier grand Chagrin, par Pierre LOTI.
N° 23. Stendhal, par UN DES QUARANTE [Paul BOURGET].
N° 24. Hommage à Stendhal, par Édouard CHAMPION.
N° 25. Stendhal, par Anatole FRANCE.
N° 26. Alain-Fournier, par Edmond PILON.
N° 27. La folle Journée, par Émile MAZAUD.
N° 28. Retour des Drapeaux, par le Maréchal LYAUTEY.
N° 29. Les « Harmonies » toscanes, par Gabriel FAURE.
N° 30. Sur le Nil, par Louis BERTRAND.
N° 31. A Jérusalem : le Jeudi Saint de 1918, par Henri MASSIS.
N° 32. La Soirée perdue, par Eugène MONTFORT.
N° 33. Gabriel - Tristan Franconi, par Fernand DIVOIRE.
N° 34. La Belle de Haguenau, par Jean VARIOT.
N° 35. Dédicaces, par Paul ADAM, avec une introduction de P[aul] V[aléry].
N° 36. Amazones, par Eugène MARSAN.
N° 37. Gustave Flaubert, par Paul BOURGET.
N° 38. A Rudyard Kipling, par la Comtesse DE NOAILLES.
N° 39. Lyautey l'Africain, par Claude FARRÈRE.
N° 40. Avsonia Vicirix, par Pierre DE NOLHAC,
N° 41. Le Grenier de Dame Câline, par Gaston PICARD.
N° 42. Le Cœur parmi les choses, par Georges GRAPPE.
N° 43. Sulpicia. Tablettes d'une Amoureuse, publiées par Thierry SANDRE.
N° 44. Alfred de Musset au Théâtre, par André SUARÈS.
N° 45. Une promenade dans Rome sur les traces de Stendhal, par le Comte PRIMOLI.
N° 46. Ma pièce préférée, par Maurice BOISSARD, avec quatre dessins d'André Rouveyre.
N° 47. Ernest Renan, par Maurice BARRÈS.
N° 48. Valentine de Milan. Christine de Suède, deux énigmes historiques, par Ernest RENAN.
N° 49. Les trois fils de Madame de Chasans, par Henri DE RÉGNIER.
N° 50. Tartine, par Jean PELLERIN, avec préface de Francis Carco.
N° 51. Les Livres d'André Gide, par Raoul SIMONSON et Robert DORÉ, avec un fragment inédit de l'auteur.
N° 52. Ernest Renan, par Raymond POINCARÉ.
N° 53. Ma dernière visite à Loti, par Claude FARRÈRE.
N° 54. Amara le Forçat. L'Anarchiste, par Isabelle EBERHARDT.
N° 55. Par la faute de M. de Balzac, par André MAUROIS.
N° 56. La Poésie dans nos Poètes, entretien avec Charles MAURRAS, par Frédéric LEFÈVRE.
N° 57. Hommage d'un Lorrain à un Lorrain, par le Maréchal LYAUTEY.
N° 58. Maurice Barrès, par Léon BÉRARD.
N° 59. L'Enlèvement sans clair de lune, par Tristan DERÈME.
N° 60. Un grand Maître n'est plus, par Jérôme et Jean THARAUD.
N° 61. Aux maisons de Barbey d'Aurevilly et de Balzac, par Paul BOURGET.
N° 62. A travers les Villes en flammes, par Paul CLAUDEL.
N° 63. La Cousine Émilie, par André RIVOIRE.
N° 64. Le Culte de Balzac, par Marcel BOUTERON.
N° 65. Deux hommages. Ronsard et Henry Becque, par Robert DE FLERS.
N° 66. Clémence Isaure ou la Poésie, par Henry BORDEAUX.
N° 67. La Princesse (1907-1921), par Charles DERENNES.
N° 68. Visite aux Canadiens Français, par François PORCHÉ.
N° 69. Deux ans à Oxford ? par Jean FAYARD.
N° 70. Souvenirs sur Remy, par Jean DE GOURMONT.
N° 71. Epîtres plaisantes, de Fernand FLEURET.
N° 72. Il faut parler le premier, proverbe en un acte, par Gérard BAUER.
N° 73. Campagne d'Italie, par Jean-Louis VAUDOYER.
N° 74. Une Conquête méthodique (1897), par Paul VALÉRY.
N° 75. Georges de Porto-Riche, par Étienne REY.
N° 76. Treize Romances barbaresques, par Pierre CAMO.
N° 77. Proverbe sans proverbe, par André BILLY.
N° 78. Tropes, par Jacques DYSSORD.
N° 79. Stendhal célébré à Civitavecchia, par Eugène MARSAN.
N° 80. Victor Hugo, élève de Biscarrat, par Louis BARTHOU.
N° 81. Le Jardinet de Gaufroy le Louche, traduit en français, avec une introduction et des notes, par André THÉRIVE.
N° 82. Mr France, Bergeret et Frère Léon, par Jérôme et Jean THARAUD.
N° 83. Couleur du Temps perdu, par Philippe CHABANEIX.
N° 84. Orages, par François MAURIAC.
N° 85. La Porte d'Azur, poèmes (1909-1914), par Maurice LEVAILLANT.
N° 86. Vieille Garnison, par André SALMON.
N° 87. Chez nos Frères du Canada, par François PORCHÉ.
N° 88. Bonjour, Françoise ! par Pierre CHAMPION.
N° 89. Dialogues avec le Corps endormi, par Jean SCHLUMBERGER.
N° 90. La Poésie pure, par M. Henri BREMOND.
N° 91. Avec Gabriele d'Annunzio en mai 1915, par Jean CARRÈRE.
N° 92. Clowns, par Gérard D'HOUVILLE.
N° 93. Jules Tellier, par Maurice MARTIN DU GARD.
N° 94. Le Treizain de la Nostalgie et du Déchirement, par Charles LE GOFFIC.
N° 95. Poèmes d'Amérique, par Émile RIPERT.
N° 96. Ne touchez pas aux noms des rues, par Camille JULLIAN.
N° 97. Plus est en vous, par Jean NOLESVE, précédé de L'Éloge du Voyageur, par Kikou YAMATA.
N° 98. Une colère de Charles Baudelaire. Lettres inédites présentées par Jacques CRÉPET.
N° 99. Stendhal et le Petit Ange, par Paul ARBELET.
N° 100. Louis Pasteur. Le Cardinal Mercier, par Georges GOYAU.
N° 101. Marie Bashkirtseff. Dernier voyage. Fragment inédit présenté par Pierre BOREL.
N° 102. Le Journal d'une petite fille russe sous le Bolchevisme, par J. KESSEL.
N° 103. Petite suite basque, par Jean D'ELBÉE.
N° 104. Le visage de François Rabelais, par Abel LEFRANC.
N° 105. Chansons créoles, par Armand GODOY.
N° 106. Paroles d'Amérique, par Henry BÉRENGER.
N° 107. Les sept couches de Madame de Grignan, par GÉRARD-GAILLY.
N° 108. Azurine ou le Nouveau Voyage, par René BOYLESVE. Avec une introduction de GÉRARD-GAILLY.
N° 109. Journal d'une Demoiselle qui s'ennuie (fragment), par Teresa DE LA PARA. Avant-propos et traduction de Francis DE MIOMANDRE.
N° 110. Paysan de France, par Marcel PRÉVOST.
N° 111. Pierre Loti quand je l'ai connu, par Claude FARRÈRE.
N° 112. Alphabet de la Fleur, par Jean LEBRAU.

Les lettres au dos de chaque volume forment la phrase : Les Amis d'Edouard sont les plus aimables amis du monde - Anatole France. Edouard Champion ami des livres et des dames à Paris et à Abbevi[lle...]

lundi 23 février 2009

Jacques de Lacretelle (1888-1985)


  • Trébuchet / de Jacques de Lacretelle.- Liège (14, avenue Reine-Elisabeth) : A la Lampe d'Aladdin, 1926.- 93 p. ; 16,5 cm.- (A la Lampe d'Aladdin ; 3).
    • Il a été tiré de cet ouvrage, le premier de la collection "A la lampe d'Aladdin" 1 exemplaire unique sur vieux Japon portant le n°1. 20 exemplaires sur papier du Japon, numérotés 2 à 21. 40 exemplaires sur papier Madagascar des papeteries Navarre, numérotés 22 à 61. 300 exemplaires sur papier vergé baroque thé, numérotés 62 à 361. Il a été tiré en outre, 35 exemplaires sur vergé baroque crème, numérotés en chiffres romains I à XXXV, réservés à M. Herbillon-Crombé, libraire à Bruxelles. Exemplaire n°270.

samedi 21 février 2009

Chansonnier


  • Chansonnier des Dames.- Paris (59, rue Saint Jacques) : Louis Janet Libraire, [ca1828].- 212 p. + 24 p. de musique notée-1f. de pl. en front. : ill. ; 13,5 cm.


Avis du Rédacteur
A MM. les Poètes et Chansonniers

Le Chansonnier des Dames ne se compose pas seulement des productions de nos poètes de Paris, mais aussi de toutes les Romances ou Chansons qu'on veut bien nous adresser de tous les pointes de la France. C'est une arène ouverte ; toutes les aimables muses de nos départements sont appelées à concourir au succès de ce recueil.

C'est dans le cour du mois de juin (terme de rigueur) que MM. les auteurs sont invités à vouloir bien nour envoyer, franc de port, à l'adresse de M. CHARLES-MALO, rue de Calais, n°12 (à Belleville), les airs notés et poésises qu'ils destinent au CHANSONNIER DES DAMES.

Les pièces devront être inédites, et, chacune, inscrites sur un feuillet séparé.

jeudi 19 février 2009

Colportage


  • Le Contrat de mariage, suivi d'une chanson, et des Lettres-patentes de la cour de Moncrabeau ; du brevet des Hableurs et des menteurs, etc.- A Troyes : Chez Baudot, imprimeur-libraires, [ca1820].- 12p. ; 14 cm.

mardi 17 février 2009

Albert Dubout (1905-1976)

  • Au mouton de Panurge / [plaquette menu publicitaire pour le restaurant Au mouton de Panurge, rédigée par Michel de Bry et illustrée par Albert Dubout].- Paris : OPG, MCMLVII [1957].- 8 p. : ill. en coul. ; 25 cm.

dimanche 15 février 2009

Jacques Rochette de La Morlière (1719-1785)

  • Les Lauriers ecclésiastiques ou Campagnes de l’abbé T*** / par le chevalier de La Morlière ; [front. sur chine par J. Chauvet].- Sur l’imprimé à Luxuropolis M.D.CC.LXXVII [1777].- Bruxelles : Gay et Doucé, 1882.- 147 p.-1f. de pl. en front. ; 19,5 cm.
    • Imprimé à 500 exemplaires [sur hollande]. [Exemplaire] n° 195. De la bibliothèque de Louis Perceau (n°409 du catalogue Pas à l'Enfer, Paris, Drouot 26 juin 2007).


AVIS

L'OUVRAGE que nous offrons au public, quoique ayant été souvent réimprimé au siècle dernier est devenu très diffi­cile à rencontrer aujourd'hui.

Il parut, pour la première fois, en 1748 ; réim­primé la même année avec des augmentations, puis en 1749, 1760, 1774, 1777, 1779, 1782, 1788, et en 1793. En 1797, il parut une nouvelle édition, portant le titre suivant : Mes Espiègleries, ou Campagnes de l'abbé T***, in-18.

D'après une note du marquis de Paulmy, l'abbé de T*** serait l'abbé Terray, alors connu par ses fredaines de jeunesse, et favori de madame de Pompadour.

On sait que Jos.-Marie de Terray, né en 1715, de Jean Terray, fermier général, fut contrôleur général des finances. Ayant voulu réformer les nombreux abus de l'époque et ayant contribué à l'expulsion des Jésuites en 1761, il fut en butte à une grande animosité qui l'obligea à donner sa démission, en 1774. Il mourut en 1778.



AVERTISSEMENT DE L'ÉDITEUR
Qu'il faut bien se garder de passer sans le lire.

UN éditeur avide de louanges et de remerciements, ne renonceroit point si aisément aux droits qu'il croi­roit avoir à la reconnaissance du public, et ferait valoir avec emphase les peines et les recherches employées à la découverte d'un manuscrit aussi rare ; pour moi je confesserai ingénument, que, sans me piquer d'une modestie hors de saison, je crois pouvoir en toute sûreté me reposer sur les connoisseurs, du soin d'attacher eux-mêmes un juste prix à mes veilles et à mes travaux.

Ainsi, sans entrer dans le détail des moyens par lesquels ce singulier ouvrage m'est parvenu, je dirai simplement, que la modestie de monsieur l'abbé T*** a été un des plus grands obstacles que j'ai eu à surmonter, pour pouvoir communiquer au public un morceau si digne de son attention : peu sensible à une réputation dont il méritoit si bien de jouir, ce n'a été qu'après les instances les plus vives qu'il s'est déterminer à avouer des exploits dont il vouloit absolument ensevelir la mémoire : enfin il s'est laissé gagner, et je donne son ma­nuscrit au public tel qu'il me l'a remis, et sans y changer une syllabe.

Il ne me reste plus qu'à avertir ce même public, que si le livre a le bonheur de plaire, cette édition-ci sera sans doute la seule ; au lieu que s'il déplaît, jusqu'à un certain point, on ne manquera pas d'en faire suc­cessivement plusieurs, car c'est quelque chose de délicieux que de voir froncer certains sourcils... El d'ailleurs, c'est que plus il causera d'humeur et d'inquiétude, plus aisément on se persuadera que les por­traits et les événemens qu'il contient, ne sont point éloignés du vraisemblable ni de la vérité.

vendredi 13 février 2009

Sir Thomas Mayne Reid (1818-1883)


  • Le Désert d'eau dans la forêt /par le Capitaine Mayne-Reid ; trad. de l'anglais par E. Delauney.- Bruxelles (36, rue Neuve) : Office de Publicité (anciens établiss. J. Lebègue et Cie, éditeurs, [s.d. (ca1925)].- 347 p. : couv. ill. en coul. ; 25 cm.

mercredi 11 février 2009

Antoine Rochebilière (1811-1881)


  • Bibliographie des éditions originales d'auteurs français des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles réunies par M. A. Rochebilière / rédigée avec des notes et des éclaircissements par A. Claudin, et revue, corrigé et augmentée par Joseph Place.- Paris (39, rue du Général-Foy) : Editions de la Chronique des Lettres françaises aux Horizons de France, 1930.- VIII-297 p. ; 23 cm.
    • Ce ouvrage a été tiré à 1070 exemplaires, savoir : 1000 exemplaires sur vélin d'Alfa Outhenin-Chalandre et 70 exemplaires sur vergé B.F.K. de Rives, dont vingt hors commerce, numérotés de 1 à 50 et de I à XX. Exemplaire sur Rives n°37.

AVERTISSEMENT

C'est en mai 1882 que parut le catalogue des livres rares composant la bibliothèque de M. Antoine Rochebilière dont la vente eut lieu du 31 mai au 6 juin et du 23 juin au 2 juillet.

Ce catalogue, dressé, par le libraire A. Claudin, se compose de deux volumes in-16, sous couverture bleu vert, tiré sur un assez mauvais papier, avec quelques exemplaires sur vergé de Hollande.

La première partie, qui porte le titre de Bibliothèque des Éditions originales d'auteurs français composant la bibliothèque de feu M. A. Rochebilière, comprend 841 numéros, et est précédée d'un avant-­propos d'Alph. Pauly, et d'une préface d'A. Claudin.

Dans l'avant-propos, Alph. Pauly évoque le souvenir d'Antoine Rochebilière, né à Paris le 11 avril 1811, dont le goût pour les livres s'était affirmé dès l'adolescence. Destiné par ses parents à la carrière de graveur en taille-douce, A. Rochebilière fit la connaissance de Victor Cousin qui développa chez lui une véritable passion pour la littérature du XVIIe siècle. Mais la car­rière artistique ne lui convenait nullement. Ses goûts ne reçurent satisfaction que lorsque, en 1850, il put entrer aux imprimés de la Bibliothèque Nationale, pour passer en 1856 à la Bibliothèque Sainte-Gene­viève dont il devint conservateur adjoint.

L'un des premiers, il avait réuni une collection de toutes les premières éditions de nos grands classiques et les avait soumises à un examen minutieux ; il avait pu ainsi déterminer les changements, les corrections, les variantes de texte existant entre chacune d'elles. De ses travaux, il avait dressé un catalogue, malheureu­sement inachevé, qui, complété par M. A. Claudin à l'aide des notes de l'auteur et de ses fiches person­nelles, a constitué le monument dont nous donnons aujourd'hui une nouvelle édition.

Dans sa préface, A. Claudin a exposé ainsi le but poursuivi par Rochebilière : «Réunir les textes origi­naux de nos classiques français, suivre le développe­ment, les modifications les plus diverses de la pensée de l'auteur, éclairer leurs œuvres le plus possible de la lumière du temps en les accompagnant de documents authentiques, tel avait, été le but arrêté, la préoccupa­tion constante de M. Roeliebilière ».

Pour la première fois, la collection Rochebilière fournissait les éléments d'un travail comparatif entre les éditions successives des chefs-d'œuvre de notre litté­rature.

Afin de laisser un souvenir durable d'une telle col­lection, dispersée aux enchères, A. Claudin s'est atta­ché à utiliser et à relier entre elles les notes de l'auteur et à en faire, en quelque sorte, le tableau synoptique de nos grandes œuvres classiques.

Il a ainsi rédigé un document bibliophilique et, littéraire de premier ordre, sur l'importance et l'inté­rêt duquel les amateurs de livres et les lettrés sont aujourd'hui d'accord au point qu'il est maintenant très difficile de se le procurer.

A une telle œuvre de labeur patient, exact et minutieux, il convenait de ne rien changer ; tout au plus suffisait-il de la revoir, de corriger certaines inexacti­tudes de compléter certaines notices. ce que nous avons tenté de faire avec la plus grande prudence.

La bibliothèque Rochebilière comprenait une deuxième partie, et son inventaire un deuxième volume, un Catalogue de livres rares et curieux en tous genres, dans lequel A. Claudin avait compris les œuvres d'écrivains de moindre importance, un certain nombre de do­cuments relatifs à la vie et aux écrits des auteurs principaux et certaines additions et corrections à leurs éditions originales.

Il ne pouvait être question de reproduire cette deuxième partie dans son intégralité ; nous en avons seulement extrait tous les renseignements complémentaires de la première partie, la seule vraiment intéressantes. De telle sorte qu'aujourd'hui, nous présentons en un seul volume la matière complète des éditions originales dispersée jusqu'à maintenant dans les deux tomes.

A. Claudin, qui avait ainsi rendu à Antoine Rochebilière un hommage mérité, celui qui certainement lui aurait été le plus agréable, et qui a perpétué son nom, est mort en 1911, et c'est son fidèle collaborateur M. Symes qui, à son tour, a rédigé le catalogue et a surveillé la vente de ses livres dont beaucoup provenait du fond Rochebilière.

Quant à Symes, le père Symes de la rue des Beaux-arts, il s'est éteint en 1925, laissant après lui les dernières épaves de la bibliothèque Rochebilière qu'il avait acquises à la vente Claudin.

Qu'il nous soit permis aujourd'hui d'associer dans un même et juste hommage, le nom de ces trois amis des belles-lettres, et de tenter ainsi de sauver de l'oubli le souvenir de ces hommes érudits, laborieux et désinté­ressés, qui ont bien mérité des lettres françaises.

JOSEPH PLACE.

lundi 9 février 2009

Claude Aveline (1901-1992)


  • Le Postulat / Claude Aveline ; récit orné de huit lithographies originales hors texte de Berthold Mahn.- Paris (37, avenue Kléber) : Au Sans Pareil, 1928.- 77 p.-8 f. de pl. ; 19,5 cm.
    • Ce récit a été composé et tiré à l'imprimerie Coulouma, d'Argenteui, H. Barthélemy étant directeur. Les lithographies ont été imprimées par Duchatel, à Paris. L'ouvrage a été achevé le trente et un décembre mil neuf cent vingt-sept. Le tirage comprend : 20 exemplaires sur vélin à la cuve, avec une double suite des gravures, sur chine et japon. Réservés aux Amis du Sans Pareil, ils sont imprimés à leur nom (n°1 à 20) ; 15 exemplaires sur japon, avec une double suite, sur chine et Hollande (n°21 à 35) ; 25 exemplaires sur Hollande, avec une suite sur chine (n°36 à 60) ; 30 exemplaires sur Hollande (n°61 à 90) ; 500 exemplaires sur vélin d'Annonay (n°91 à 590) ; et quelques exemplaires hors commerce, signés par l'éditeur. Exemplaire n°405.

samedi 7 février 2009

André Pottier (1799-1867)


    • Extrait de la Revue de Rouen et de Normandie, janvier-février 1851.

jeudi 5 février 2009

Amable Floquet (1797-1881)


    • Extrait du Précis analytique des Travaux de l'Académie royale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen, année 1844.

mardi 3 février 2009

Raoul Bouillerot & Julienne-M. Moulinasse


  • Le Creux d'Enfer : roman / Raoul Bouillerot & Julienne-M. Moulinasse ; 33 xylographies originales de Henri Poos.- Enghien (43, rue d'Hérinnes - Hainaut) : Editions des "Voix wallonnes", 1937.- 151 p. : ill. ; 19 cm.
    • Il a été tiré de cet ouvrage, 150 exemplaires sur papier AM de Huyssinghen, numérotés de 1 à 150, constituant l'édition originale.

dimanche 1 février 2009

Jean Ray (1887-1964)


  • Les Derniers contes de Canterbury / Jean Ray ; illustrations de R. de Ruyck, [préface de H. de Hovre].- 2me édition.- Bruxelles (14, rue d'Or] : Les Auteurs Associés, 1944.- 191 p. : ill. en noir et en coul. ; 18 cm.- (Coll. Littérature de ce temps. 2me série ; 3).
    • Tous droits réservés aux « Auteurs Associés, 1944 », 14, rue d'Or, Bruxelles. La Location de cet ouvrage est interdite avant le 31 décem­bre- 1945 et tout contrevenant sera poursuivi.
    • Sur la 4e de couv. il est indiqué que l'édition originale seule contient les illustrations en couleurs tandis que dans la seconde les illustrations sont en noir, or, curieusement, les illustrations ont bien été coloriées dans cet exemplaire.


PRÉFACE


L'IDÉE, originale et audacieuse de reprendre à son compte l'achèvement d'une oeuvre interrompue par la mort, il y a plus de six siècles, est venue à Jean Ray, quand il faisait à peine ses premières armes dans les lettres.

Avant de l'entreprendre, il dut payer un énorme tribut à l'aventure et à la vie même.

Ce fut le capitaine de navire Müller, commandant le vieux cargo « Astrologer » qui, au cours de longues heures creuses de navigation, encouragea Jean Ray dans ses desseins littéraires, car Müller, qui' possédait une très belle édition des contes de Chaucer, en avait fait sa lecture de chevet.

Ray parcourut Southwark devenu un triste fau­bourg industriel, refit le pèlerinage de Canterbury, mais n'y trouva pas l'inspiration nécessaire à la com­position, même à l'ébauche de l'ouvrage.

Ses « Contes du Whisky » naquirent d'abord, « dans le vent et la salure » comme il le dit lui-même, dans les fumées des ports et la misère des gaillards d'avant.

Avant de reprendre, le projet d'antan et de songer à nouveau à Chaucer, il a fallu que l'auteur atteignît Sirius, sa sagesse et son éternelle sérénité.

Pourtant l'image de Chaucer, je dirai plutôt l'ombre de ce douloureux génie, n'a jamais quitté Jean Ray.

Dieu sait combien de tonnes de papier et de poussière mon étonnant ami a remuées pour en appren­dre plus long sur le père des conteurs de la vieille Europe.

« Les derniers Contes de Canterbury » ne mettent pas une rallonge à l'œuvre de Chaucer — dans son culte pour le prodigieux génie anglais, Jean Ray y verrait certainement un sacrilège.

Il reprend plutôt, comme on le verra plus loin, l'atmosphère de certaines histoires, celles qui sont voisines de la mort du poète, il les place sur un plan plus contemporain en faisant, selon son expression , familière, « un pli dans le temps et dans l'espace ».

Les personnages à qui il y donne vie sont bien plus des fantômes, voire des génies déchus, que des hommes, aussi ne raconte-t-il que des histoires hantées.

Qu'on n'aille pas voir dans ce livre poignant et étonnant de Jean Ray, un recueil de contes épars, rassemblés en drap d'Arlequin, mais une œuvre dans laquelle une réelle unité préside à l'ensemble ; un fil d'or parcourt ces contes et les ajuste : ils sont comme les organes d'un même corps, associés pour une vie unique.

Cela dit, et en partie pour l'intelligence de ce livre, parlons brièvement de Chaucer et de ses immortels « Contes de Canterbury ».

*
* *

Geoffrey Chaucer est né à Londres en l'année 1328, sous le règne d'Édouard III. Il avait à peine seize ans lorsqu'on l'envoya à Cambridge où il se distingua « tant en philosophie qu'en sciences, qu'en l'art des controverses ».

N'oublions pas que jusqu'alors, rien qui vaille n'a été écrit en anglais.

Edouard III fut un des premiers souverains ayant conscience de la puissante valeur d'une « realpolitic » ; il le prouva en organisant le mouvement linguistique initial de la langue nationale et, pour parvenir à ses fins, il en ordonna l'usage dans les tribunaux et dans les écoles, où la primauté de la langue française et du latin cessa de ce fait.

Chaucer entra d'enthousiasme dans cette voie où la plupart des magisters opposaient une résistance quasi ouverte.

Ses premiers écrits — hélas perdus pour les généra­tions à venir — avaient été composés en français ; il débuta dans les lettres anglaises par des élégies, des sonnets, des rondeaux, des églogues d'une inspiration assez peu personnelle mais qui se distinguaient par une singulière pureté de langage.

A vingt ans, il quitta brusquement Cambridge pour Oxford où il étudia à Trinity College ; on prétend qu'il y fut attiré par le célèbre réformateur Wiclef, qui dirigea d'ailleurs ses études jusqu'à leur achèvement.

Pourtant ces études furent bien moins orientées vers les arts et les lettres que vers les sciences exactes.

Chaucer fut, à vingt-cinq ans, un des plus brillants mathématiciens et astronomes de l'époque, et la philo­sophie qu'il pratiqua et exposa dans ses discours fut d'un genre essentiellement hermétique.

En quittant Oxford, il voyagea sur le continent, passa quelque temps en France et résida plusieurs années dans les Pays-Bas.

Rentré en Angleterre, il entreprit l'étude du droit et se tourna résolument vers les belles lettres. C'est de ce temps que date un de ses ouvragés les plus esti­més « Troïlus et Cressida », un long poème de près de dix mille vers. Aujourd'hui les traités historiques de la littérature n'en parlent plus guère et se contentent d'inscrire à l'actif de sa gloire littéraire les fameux « Contes de Canterbury », ce qui suffit d'ailleurs ample­ment à l'immortalité de sa renommée.

A trente ans Chaucer était célèbre ; il fut reçu à la cour et admis parmi les pages du Roi, honneur insigne, à cette époque.

Il ne tarda pas à entrer en grande faveur auprès du souverain et se lia d'amitié avec le troisième fils d'Edouard, l'étrange Jean de Gaunt, comte de Rich­mond, qui fut son réel protecteur. C'est sur sa demande qu'il fit une traduction en anglais du célèbre « Roman de la Rose ».

Les faveurs ne firent alors que s'accroître pour Chaucer ; il fit partie d'une ambassade à Gênes où il rendit des services tellement estimés, qu'à son retour il fut nommé contrôleur de la douane du port de Londres, un des postes les plus lucratifs du royaume.

La renommée littéraire et la fortune de Geoffrey Chaucer grandissaient trop aisément. L'envie ne tarda pas à naître autour de lui et, avec elle, les intrigues.

Il avait été l'ami et le disciple de Wiclef, le précurseur de la réforme religieuse qui se préparait dans toute l'Europe.

Les opinions démocratiques se faisaient jour et Chaucer y était acquis de toute son âme. On peut dire qu'il faillit avancer de plus de trois siècles la grande rébellion de 1640.

Chaucer devint suspect, on ne vit plus en lui qu'un trublion, qu'un dangereux hérésiarque. Il dut quitter brusquement l'Angleterre et se réfugier sur le conti­nent, où il passa la plus grande partie de son exil en Hainaut et en Flandre. On est presque certain que c'est sur l'accueillante terre d'exil qu'il conçut l'idée des « Contes de Canterbury » qui ont assuré l'immor­talité de son nom.

Car, chose étrange, la fameuse auberge de la « Cotte d'Armes » de Southwark, répond bien plus par sa description à une célèbre hostellerie gantoise de ce temps « La Rose », qu'à une taverne londonienne.

Revenu secrètement en Angleterre, il fut découvert, arrêté et mis en prison. Il y passa presque trois ans dans une captivité assez sévère dont il souffrit beau­coup.

Alors vint le pardon royal, le retour des faveurs, et il se retira dans un magnifique domaine champêtre entouré de forêts : Woodstock, qu'il ne quitta plus malgré les instances du Roi qui souhaitait le voir retourner à la Cour.

C'est dans cette sylvestre retraite que, sept ans avant sa mort, il commença la composition des splendides « Contes » qu'il devait laisser inachevés d'ailleurs.

Chaucer y raconta, en un admirable et poétique prologue, que, parti par une journée de printemps pour faire ses dévotions à la châsse de Thomas Becket à Canterbury, il s'arrêta à l'auberge de la « Cotte d'Armes » à Southwark.

Il y rencontra une troupe de pèlerins qui faisaient, route ensemble et se joignit à eux.

L'hôte les traita de son mieux et il fut décidé que chacun conterait une histoire avant d'aller à Canter­bury, et une autre en revenant.

Celui qui aurait dit le conte le plus attrayant devrait être régalé au retour, à frais communs.

Les pèlerins étaient nombreux, on y remarquait entre antres : le Chevalier, le Squire, la Dame-Prieure, le Clerc d'Oxford, le Sergent-ès-lois et les hommes de métier, tels le Franklin, le Mercier, le Charpentier, le Tapissier, le Teinturier, le Baigneur, le Laboureur, le Meunier, le Procureur, le Pardoner et l'Intendant, ces trois derniers personnages de douteux aloi, mais néanmoins de commerce amusant.

Mais Chaucer ne put achever le formidable ouvrage, et nous n'assisterons jamais au départ de Southwark, ni au séjour dans la cité sainte de Canterbury, ni au retour à la bonne auberge, de la troupe des prodi­gieux pèlerins, conteurs de belles histoires.

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Pourquoi Geoffrey Chaucer, ce fin lettré, cet homme de grande et profonde science, ce pratiquant de la philosophie hermétique, se tourna-t-il, à la fin de son terme, vers l'œuvre populaire : le conte ?

On ne risque pas grand-chose en affirmant qu'il essayait de fuir des souvenirs trop lourds, qu'il cher­chait l'oubli des heures trop sévères injustement vécues, qu'il se réfugiait littéralement dans la fiction pour échapper à la réalité des choses, tout en se rap­prochant en pensée des humbles de la terre, ceux qu'il avait toujours aimés et défendus.

D'ailleurs les ombres du passé ont continué de peser sur Chaucer, malgré la faveur et la fortune revenues, ses contes en fournissent quelques preuves. Alors que les premiers pétillent d'une joie simple ou (comme celui de Grisélidis raconté par le Clerc d'Oxford) sont parfumés de tendresse et fleurent bon le printemps et les bois, sur les derniers passe le souffle de l'incer­titude et des terreurs à venir.

Il est vrai que Chaucer sentait venir la mort.

Elle frappa à sa porte par une nuit de tempête de l'année 1400. Il n'avait pu composer le merveilleux poème du retour des hommes lavés de leur péchés par la foi et la prière.

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Et, il fallait s'y attendre, ce sont les contes noirs que Jean Ray reprend audacieusement pour son compte personnel, dans les pages qui suivent.

Seuls les fantômes des pécheurs vers qui l'enfer étend sa griffe ont répondu à son appel.

Comme il découvrit dans une petite biographie de Chaucer, publiée en 1820, que l'auteur des « Contes de Canterbury », s'entoura dans sa retraite de Woodstock, de l'amitié des chats, il posa les dernières his­toires sous le signe du terrible chat Murr de Hoffmann.

H. DE HOVRE.