lundi 31 mars 2008

Jean Giraudoux (1882-1944)


  • Elpénor / Jean Giraudoux ; étude de René Lalou, portrait de Marc Saint-Saëns.- Paris : Les Arts et le Livre, MCMXVII [1927].- XIX-170 p.-2 f. de pl. ; 22,5 cm.- (La Tradition de l'Intelligence ; 1).
    • Ce livre, le premier de la collection "La tradition de l'intelligence", a été tiré à 1120 exemplaires ; 30 exemplaires sur vélin d'Arches, dont 5 hors commerce, numérotés de 1 à 25 et de 26 à 30 ; 30 exemplaires sur papier d'Annam, dont 5 hors commerce, numérotés de 31 à 55 et de 56 à 60 ; 60 exemplaires sur papier de Madagascar, dont 10 hors commerce, numérotés de 61 à 110 et de 111 à 120 et 1000 exemplaires sur vélin Lafuma, dont 100 hors commerce numérotés de 121 à 1120. Exemplaire N°1113 sur vélin Lafuma.

dimanche 30 mars 2008

Henri-Jacques Proumen (1879-1962)


  • Le Nez de mon oncle : contes / Henri-Jacques Proumen.- Bruxelles (17, rue des Grands Carmes) : Librairie Vanderlinden, 1932.- 135 p. ; 21,5 cm.

samedi 29 mars 2008

Satin (Madame Gaschon de Molènes)


  • Le Culte / par Satin [Madame Paul Gaschon de Molènes, née Louise-Antoinette-Alix de Bray] ; dessins de Mesplès, gravés par Oudart.- Paris (98, rue de Richelieu) : Ed. Rouveyre et G. Blond éditeurs, 1882.- 34 p.-1 f. de pl. en front. : ill., couv. ill. ; 19 cm.- (Monologues parisiens).
    • Tirage à petit nombre.

vendredi 28 mars 2008

Fernand Chaffiol-Debillemont (1881-19..)


  • Jeux d'ombres : variétés bibliophiliques : Sénac de Meilhan ; le coeur de Marat ; de Barrès à Montorgueil ; Vallès et Séverine ; Germain Nouveau ; Chételat contre Hugo, etc. / F. Chaffiol-Debillemont.- Paris (19, quai Saint-Michel) : Albert Meissein, 1936.- 247 p. ; 19 cm.
    • Il a été tiré de cet ouvrage 50 exemplaires sur papier vergé d'Arches numérotés de 1 à 50.

BOUQUINISTES D'AUTREFOIS

De même, que sur la tombe de Lucien Gougy, érudit et grand libraire, M. Louis Barthou, son
ami, prononça un touchant adieu, de même, je tiens à saluer la mémoire d'humbles bouquinistes disparus qui sont associés à mes premiers émois de chasseur de livres.

Je dois l'initiation bibliophilique à mon père qui m'offrit, quand j'avais seize ans, les Fables de La Fontaine illustrées par Gustave Doré. Précieux exemplaire que je ne possédai hélas que peu de temps, car mon père, bohème invétéré, un jour d'infortune, reprit l'in-folio pour le vendre à vil prix à un certain M. Pirette, lequel, dans le passage Meslay, faisait commerce de romans défraîchis, de livraisons populaires, et d'auteurs anciens dépareillés. En cette société sans faste, mon La Fontaine prit aussitôt figure de grand seigneur. Largement ouvert à la planche Le Berger et la Mer, il trôna comme un antiphonaire sur son lutrin. Avec d'amers soupirs, je vins souvent contempler cette image qui reste gravée dans mes souvenirs mélancoliques.

Or donc, j'étais intoxiqué. Dès que je fus en mesure de gagner mon pain, je n'hésitai pas à sacrifier l'utile à l'agréable. Celui qui ne s'est pas privé d'un repas pour acquérir un livre convoité ou qui, après avoir compromis l'équilibre de son fragile budget, n'a pas savouré de délicieux remords, n'est pas digne d'entrer dans la noble confrérie.

Très jeune, j'ai hanté ces boutiques où l'on respire l'agréable odeur, un peu poivrée, du papier imprimé que la poussière protège. Entre autres, j'aimais visiter celle de M. Clévi, en haut de la rue de Douai. Le père Clévi, homme nonchalant et fin, semblait toujours accablé de regrets quand il cédait un de ses bouquins. On lui fendait le cœur. Pour cette raison, il ne rabattait jamais rien sur les prix. Ceux-ci étaient cependant abordables. Chez lui, je me suis approvisionné en Revue Blanche telles que Saint-Cendre, La Leçon d'Amour dans un parc, Bubu de Montparnasse, éditions originales, non coupées, dédicacées (avec nom gratté), sans débourser plus de deux francs. En cela se révélait la perspicacité du marchand qui déjà mettait Maindron, Boylesve et Charles Louis-Philippe à la même cote que les romanciers à la mode que l'avenir n'a pas consacrés. La Marquesita, de Jean-Louis Talon, ce brillant tableau des moeurs espagnoles, trop ignoré, me sollicita par sa couverture. Ah ! l'heureuse découverte ! Avec reconnaissance, je m'incline devant l'ombre du père Clévi.

De la rue de Douai, je sautais boulevard de Clichy, chez un autre Clévi, frère ou cousin du précédent, dont l'antre sombre voisinait avec le Cabaret du Ciel. Des piles de livres figuraient les colonnes d'un temple ; la crainte, en les ébranlant, d'être écrasé comme Samson, pimentait le plaisir des recherches. Là s'accumulaient d'autres services de presse. Les éditions du Mercure de France, depuis Ubu Roi jusqu'à cette charmante Amie Nane, de Toulet, en passant par toute la gamme des Gourmont, des Régnier et des Gide, peuplèrent bientôt mon étroit logis. « Les bons ouvrages ne se vendent pas », a mis Léautaud en épigraphe à son Passe-Temps. Le Petit Ami, qu'on se dispute maintenant, s'écoulait alors en librairie à la cadence de trente exemplaires l'an.

Avoir su discerner les œuvres durables dans le fatras de la production contemporaine est une des plus douces satisfactions du bibliophile qui ne doit jamais obéir à l'esprit de spéculation. Fi de celui qui, de son vivant, réalise sa bibliothèque. Les livres n'ont-ils pas un visage aimé qu'on ne peut plus quitter ? Pour moi, ils sont couleur du temps où j'en devins possesseur. Quand je les feuillette, j'évoque une promenade sur les quais, un paysage de ma ville et même l'heure avec l'état du ciel. O les bons compagnons de voyage dans mon passé !

Par exemple, voici deux plaquettes que vous ne m'arracheriez pas pour tout l'or du monde. Ce sont L'Amour absolu, d'Alfred Jarry, et Savoir Aimer, d'Humilis.

Le premier a été tiré à cinquante, manuscrit autographié in-4° couronne de 104 pages, couverture non imprimée, date 1899. Après une distribution à quelques amis, il restait 33 invendus. Jarry les offrit à un libraire, à raison de dix francs l'un avec signature et page originale en prime. Qu'advint-il de cette proposition ? Je ne crois pas qu'elle eut le succès escompté, car l'exemplaire dont je suis détenteur n'a point tous ces avantages. Cet ouvrage curieux, qu'on peut considérer comme quasi inédit, vient d'être publié dans la collection de la Petite Ourse, agrémenté d'une préface du docteur Saltas, l'ami et le collaborateur de Jarry. Il méritait de revoir le jour. Je dénichai cette pièce rarissime rue de Tournon, chez M. Jacquenet, le père. C'était un brave homme qui classait avec soin la récolte de livres disparates que déversait chaque matin sa toilette verte de colporteur. Sur la fin de sa vie, quand la paralysie l'immobilisa, il recollait encore des dos fatigués et il mourut en caressant du regard ses bouquins bien dans
les rayons.

Quant à Savoir Aimer, le chef-d'œuvre de Germain Nouveau, il n'a point d'ambition typographique ; simple opuscule de 105 pages, vêtu d'une robe bleue, il fut imprimé en 1904 par « Les amis de l'auteur », grâce à la persévérance affectueuse de Léonce de Larmandie, qui avait appris par cœur les poèmes d'Humilis pour les transmettre un jour à la postérité.

J'ouvris au hasard le recueil et, surpris puis enthousiasmé, je lus tout d'une traite Les Mains, dont les stances de cette qualité :

C'est Dieu qui fit les mains fécondes en merveilles. Elles ont pris leur neige aux lys des Séraphins Au jardin de la chair ce sont deux fleurs pareilles Et le sang de la rose est sous leurs ongles fins.

montent vers Dieu comme un plain-chant mystique.

Ce trésor était caché dans la boîte à huit sous de Mme Melet, libraire, passage Vivienne. Je me rappelle nettement les circonstances de cette rencontre spirituelle. Une douce pluie verlainienne tapotait le vitrage. Encore assourdi par les clameurs de la Bourse, j'étais venu me réfugier dans cet endroit paisible que j'affectionne particulièrement. Lors, rempli d'admiration, je pénétrai chez la libraire que je connaissais fort bien et, sans ambages, lui déclamai l'hymne aux Cathédrales.

Chère madame Melet, vous m'avez écouté jusqu'au bout, sans sourire, car vous étiez sensible à la musique des mots et aviez le goût bon. Frileusement serrée dans votre châle, déjà malade, vous faisiez une petite tache d'ombre en la cité des livres. D'une voix frêle, vous m'avez félicité de ma trouvaille, secrètement étonnée peut-être qu'en l'an de grâce 1919, après une guerre qui a tué tant de choses, quelqu'un se passionnât aussi ingénument pour un poète inconnu.

Vous tous qui, comme moi, avez gonflé vos poches de livres dont la beauté vous fut soudain révélée au cours d'une flânerie, n'estimez-vous pas de toute justice, le pieux hommage que je rends aux bouquinistes de jadis qui, à si bon compte, nous ont procuré ces plaisirs délicats ?

jeudi 27 mars 2008

Robert Boxus


  • Maitre Aliboron dans le folklore wallon / Robert Boxus.- Bruxelles : A l'Enseigne de la Sirène, 1949.- 85 p. : ill., couv. ill. ; 20,5 cm.
    • Le présent ouvrage a été achevé d'imprimer le 17 décembre mil neuf cent quarante-neuf sur les presses du maitre-imprimeur Jean de Clercq, à Bruxelles-Jette. L'illustration est l'œuvre des artistes de "La Sirène". Il a été tiré 20 exemplaires sur papier antique Wove, hors commerce, numérotés de I à XX, 1000 exemplaires sur papier velin vergé, numérotés de 21 à 1020 ; le tout constituant l'édition originale de l'ouvrage. Exemplaire n°171.

mercredi 26 mars 2008

Alphonse Daudet (1840-1897)


  • Numa Roumestan : mœurs parisiennes / par Alphonse Daudet.- Paris (25, rue Henri Barbusse) : Nelson éditeurs, 1951.- 379 p. : couv. sous jaquette ill. en coul. ; 15,5 cm.- (Coll. Nelson ; 114).

mardi 25 mars 2008

André Gide (1869-1951)


  • Deux interviews imaginaires suivies de feuillets /André Gide.- [Paris] : Charlot, 1946.- 55 p. ; 17,5 cm.
    • De cet ouvrage en partie inédit d'André Gide, il a été tiré cinquante exemplaires sur vélin pur fil des papeteries de Lana, numérotés en chiffres romains de I à L, deux cents exemplaires sur vélin pur fil des papeteries de Rives, numérotés en chiffres arabes de 1 à 200, en outre, cent exemplaires d'auteur hors commerce marqués HC 1 à HC 200.

lundi 24 mars 2008

Anatole France (1844-1924)


  • Le Livre de mon ami / Anatole France, de l'Académie française ; illustrations de Emilien Dufour.- Bruxelles : Editions du Houblon, [194?]- 208 p.-[8] f. de pl. en coul. ; 21 cm.

dimanche 23 mars 2008

Epopée coloniale


  • Du soleil et de la gloire : la grandiose épopée de nos contingents coloniaux / Colonel breveté Jean Charbonneau de l'Infanterie coloniale.- Paris (124, boulevard Saint-Germain) : Charles Lavauzelle et Cie éditeurs militaires, 1931.- 146 p.-XVI f. de pl. ; 29 cm.

samedi 22 mars 2008

Emile Verhaeren (1855-1916)


  • Les Villes à pignons / Emile Verhaeren.- Bruxelles (86, rue de la montagne) : Edmond Deman, 1910.- 131 p. ; 23,5 cm.- (Toute la Flandre).
    • Il a été tiré de cet ouvrage 35 exemplaires numérotés : 25 sur papier de Hollande Van Gelder, 10 sur Japon Impérial.

vendredi 21 mars 2008

Henri Pétrez (1886-1967)


  • Fôves du Baron d'Fleuru : 3ème recueil / Henri Pétrez ; illustrations en couleurs de Benjamin Rabier, [préface de Georges Fay].- Charleroi : Pierre Heraly éditeur, [1950].- 163 p. -[1] f. de pl. en front. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 22,5 cm.
    • De cet ouvrage il a été tiré : 15 exemplaires hors commerce marqués de A à O ; 100 exemplaires de luxe numérotés de 1 à 100 et dédicacés par l'auteur.

PRÉFACE

Les hommes sont de grands enfants : ils ont toujours aimé et ils aiment toujours qu'on leur raconte de belles histoires.

Si Peau d'Ane m'était conté
J'y prendrais un plaisir extrême...

Eh oui ! le pittoresque, le merveilleux, signes d'évasion, ont toujours séduit.

Il ne faut pas chercher ailleurs ce goût inné du romanesque, et l'on peut y associer l'apologue, ancêtre de la fable, où agissent non seulement les hommes, mais les animaux, les plantes, les êtres inanimés et les dieux. Vieux comme le monde, l'apologue a traversé les civilisations, les continents et les âges, pour se retrouver toujours semblable dans les lois morales qu'il illustre.

La fable d'aujourd'hui est aussi proche des contes indiens et chinois que des moralités d'Esope, des hysopets du Moyen Age et des récits du bon Jean de Lafontaine.

Voici donc que l'héritier spirituel dialectal de tant d'auteurs, notre excellent Henri Pétrez, nous propose son troisième recueil de fables wallonnes.

Il a continué, dans sa manière si personnelle, à nous narrer et à nous moraliser. Pour bien affirmer son dessein, il a repris certaines de ses œuvres, qui ont gagné en concision, et qu'il joint aux inédits de ce livre.

Ses illustrations sont de l'inimitable Benjamin Rabier, poète de la gent à poil et à plumes. Benjamin Rabier ! Tout un monde !... Hélas ! c'est à titre posthume qu'il collabore avec Henri Pétrez dans ce livre. Cela donne à l'ouvrage une valeur accrue et personne ne s'en plaindra.

Et que throuverons-nous, au long des cinquante fables qui composent le recueil ?

La même originalité qui a fait connaître l'auteur comme un authentique fabuliste. Le procédé direct : personnages vite typés, décor planté en quelques traits nets, histoire contée sans à-côtés, sans digressions qui viennent l'alourdir, moralités simplement et savoureusement exprimées.

En veut-on des exemples ?

Lapidaire : Li tchvau, li dromadére èt l' chamau

S'on d'vait pwârter su s' dos, l' mwés qui n'èst nén vèyu,
A m' n'idéye gn-a bén wére qui n' sèréne nén bossu !

Catégorique : Li pourcia èt l' manequin

Disses s' monde-ci
C'est souvint l' môde
L' cén qui prustit
Ni mindje nén l' tôte.

Humoriste : Li coq

Oyi, faut yèsse in fèl coco
Pou n' nén toûrner a sot din-ène parèye pèkéye
Et co tchanter cocorico !

Emu : In nid d' masindje dins n' bwèsse aus lètes

L'ome qu'est vèyu volty' des p'tits mouchons, qué chance !

Il y a, dans ces cinquante fables, la gamme des sentiments que l'on ressent selon la diversité des situations exposées. Au fond, Henri Pétrez est un tendre. La misère l'émeut. Il est un simple. Il abaisse les orgueilleux. Il est un juste. Il stigmatise les méchants.

Ses élans le portent vers les bons et les faibles qu'il défendra et secourra. Sa réprobation sera entière pour les ingrats, les envieux, les hypocrites. C'est le chemin de la sagesse qu'il suit.

Lecteur, quand tu finiras ce livre, je suis certain que tu diras comme moi : « J'aime Henri Pétrez parce qu'il me parle avec son cœur, un cœur de vrai Wallon, sans emphase et sans détour. »

George FAY.


L'ôrtografe walone aprîje en dîs minutes.

REGLES GENERALES
(en français pou mia comprinde).


VOYELLES.

Sons brefs : a eu (e) - i - o - u - ou
Comme dans les mots : lac - neuf - vif choc - lune - fou
Sons longs : â - eû - î - ô - û - oû
Comme dans les mots : pâle - peu - île - autre - mûre - douce

TRES IMPORTANT : e sans accent est toujours muet en wallon ; il ne s'emploie donc jamais pour eu. Ex. : Loup s'écrit : leup et se prononce : le.

On peut élider ou garder le e à l'intérieur du mot. Ex. : doûç'mint ou doûcemint.
Donc, insistons, le e pour être sonore doit toujours avoir un accent.

é - è - ê - répondent aux sons français : blé - près - fête.

Les formes au - eau pour ô, ne sont tolérées que dans le cas où, par analogie, elles se justifient avec le français.

ain - ein - aim - en - ien - ym s'écrivent in.

Les accents parasites du français sont supprimés et le tréma sans emploi en wallon.

CONSONNES.

b-p ; d-t ; f-v ; l-r ; m-n ; j- ch ; s-z-x ; c-ç ; g-gu-gn ; ont la même valeur qu'en français. Évitez les graphies ph - th - ch (k). Ex. : physionomie : filosomie - théâtre : tèyate - choeur : keûr ; tch et dj consonnes wallonnes. Le signe dg ne s'emploie dans aucun cas.

La lettre k ne remplace c que devant e ou i ; q - qu ne s'emploient que par analogie avec le français.

Le h ne s'écrit que s'il est aspiré ; sans emploi à Fleurus.

Le w ne se prononce jamais v. L'y n'a jamais la valeur de deux i ; semi-voyelle de liaison il se prononce comme dans : yeux ; il remplace l'l mouillée. Ex. : Un : yink - être : yèsse - fille : fige - jolie : djolîye - indisposé : fayé - dorée : doréye -gentille : djintîye - Pays s'écrit pays comme en français mais se prononce : pa.yi - Payer s'écrit payî mais se prononce pa.yî - etc... etc...

REMARQUES.

On écrit : dèl ou dé l' - al ou a l' - sul ou su l' - poul ou pou l' etc... Le l est séparé lorsqu'il y a voyelle consécutive. Ex. : dèl tère - dé l'ôr ; al pwate - a l'uche ; sul twèt - su l'eûwe ; etc...

La consonne n'est doublée que lorsqu'elle se prononce double ou a pour but d'empêcher l's simple placé entre deux voyelles de se prononcer z. Afin que le lecteur ne confonde pas et respecte les voyelles nasales, dans certains cas, les consonnes sont séparées par un point. Ex. : Personne : pèrson.ne (se prononce donc : pèr-son-ne et non pèr-sone) - saigner : son.nér - peine : pwin.ne - avoine : awin.ne - sale : man.né - oncle mon.nonke - etc... etc...

Lorsque le wallon fait entendre la consonne finale, parfois muette en français, on l'accentue d'une apostrophe. Ex. Tabac : toubac' - fusil : fusik' - air : ér' (se prononce donc ère) - frais : fris' - estomac : stomac' - tomber : tchér' - vingt : vingt' (se prononce donc vinte) - moins : mwins' - as-tu vu ? as' vèyu ? - etc... etc...

Le tiret indique la liaison. Ex. : Dans un : din-in - ton nez : tn-nez - cent oeufs : cint-oûs - sans oeufs : sins-oûs - il est parti : il è-st-èvoye - tout au matin : tt-au matin - gros et beau : gros-èt bia (liaison) - gros homme : gros ome (pas de liaison), etc... etc...

PARTICULARITÉS.

Sons nasaux n'existant pas en français : én Ex. : Chien : tchén - chemin : tchmén - kénkén : eau de réglisse - ô (n). Son intermédiaire entre au et on. Le ô est employé afin d'éviter une graphie composée qui déroute le lecteur ; d'ailleurs, l'intonation juste sera rendue, naturellement, par les wallons intéressés. Ex. : Pauvre : pove - cou, coup : cô, côp - etc... Du, article contracté, employé tel de nos jours, se traduisait à Fleurus, il y a un siècle par : et dou.

ATTENTION.

En lisant les dialectes, des lecteurs donnent de la valeur à des lettres qui n'en ont pas et qui sont conservées par analogie avec le français. En conséquence, il suffira, dans la plupart des cas, de se référer à l'orthographe et à la prononciation française. Ex. : Fruits : fwîts (prononciation : fwî et non fwî-tt-ss) - pieds : pîds (pî) - doigts : dwègts (dwè) -longtemps : longtimps (lontin) - neufs : noûs (noû) - neuf (9) : neuf' (neufe) etc... etc...

POÉSIE.

La rime étant faite pour l'oreille et non pour les yeux, en wallon, on peut faire rimer certains couples où l'oreille ne perçoit aucune différence. Ex. : be et pe : bâbe et pâpe - c, gu, qu, k : stomac', bague, ake, chaque - ch et j : anche et mélange - te et de : bate et salade - dj et tch : gadje et atche - fe et ve : galafe et dispave, etc... etc...

TRADUCTION LITTÉRALE.

La traduction française mise en regard du texte wallon ne se veut pas littéraire. Elle épouse d'aussi près que possible la version dialectale par déférence envers le lecteur et pour la facilité de celui-ci.


jeudi 20 mars 2008

Charles Monselet (1825-1888)


  • Fréron ou l'illustre critique : sa vie, ses écrits, sa correspondance, sa famille, etc. / par Charles Monselet ; frontispice à l'eau-forte avec portraits par Ed. Morin.- [Edition originale].- Paris (78, rue Richelieu) : Chez René Pincebourde, éditeur à la Librairie Richelieu, MDCCCLXIV [1864].- 138 p.-1 f. de pl. en front. ; 15 cm.- (Bibliothèque originale).
    • Ex libris Ernest Hivert, n°85.


mercredi 19 mars 2008

Isi Collin (1878-1931)


  • Almanach de Compère Guilleri / par Isi Collin ; illustré par Suzanne Cocq.- Bruxelles : A l'Eglantine, 1931.- 226 p. : ill., couv. ill. ; 18,5 cm.
    • Ce livre a été achevé d'imprimer le quinze décembre mil neuf cent trente et un, sur les presses de Wellens et Godenne, imprimeurs à Bruxelles, pour le compte des éditions de "L'Eglantine", Monsieur Landsvreugt étant directeur. Il a été tiré spécialement 250 exemplaires de luxe à savoir : 50 numérotés de 1 à 50 sur Japon blanc kozo ; 50 numérotés de 51 à 100 sur Japon impérial ; 150 numérotés de 101 à 250 sur papier de Hollande Van Gelder. Les illustrations de l'édition de luxe sont tirés en pleine page sur les cuivres originaux de Suzanne Cocq, le tirage ayant été confié à l'imprimeur A. Van Campenhout. Il a été tiré également 2000 exemplaires sur papier Drury Antique Wove, numérotés de 251 à 2250. Clichés de la Maison Wylands, d'après les cuivres originaux de l'édition de luxe. Exemplaire N°...

mardi 18 mars 2008

Théo Varlet (1878-1936)


  • La Grande panne / Théo Varlet.- [Querqueville (Manche)] : Publications de l'Amitié par le Livre, 1936.- 311 p. ; 19 cm.


AVANT-PROPOS

Ce présent roman, la Grande Panne, a paru pour la première fois aux Éditions des Portiques, en octobre, 1930.

Or, en, octobre 1931, donc un an après, parut dans un magazine américain, Wonder Stories (Histoires merveilleuses), une nouvelle signée Rowley Hilliard : Death from the Stars (la mort venue des étoiles), dont l'idée initiale ressemble singulièrement à celle de La Grande Panne. Deux savants, Julius Humboldt et George Dixon, découvrent une poussière mystérieuse dans un météore. Cette poussière mystérieuse est une forme de vie élémentaire. Elle se développe aux dépens de la vie terrestre. Les végétaux sont brûlés, leurs feuilles deviennent noirâtres. Les humains sentent d'abord des démangeaisons, puis des brûlures. Dixon meurt dans des souffrances atroces. Humboldt comprend le danger ; mais il est lui-même atteint, tellement atteint qu'il peut à peine remuer. Il trouve cependant la force d'arroser de pétrole le cadavre de Dixon, son lit, le cottage et le jardin, et toute la zone contaminée ; puis il s'enferme à double tour et met le feu. On attribue son suicide à la folie.

Cette nouvelle eut beaucoup de succès. Les lecteurs réclamèrent une suite. M. Hilliard leur donna satisfaction, et la deuxième parut quelques mois plus tard dans le même magazine.

Au reste, s'ils sont bien évidemment inspirés de mon roman, ces deux récits sont d'une rudesse toute yankee, et tous deux tournent au macabre.

Dans l'état actuel de la législation américaine, je n'aurais pas grand'chance d'obtenir une compensation pécuniaire pour cet acte de « piraterie ». Mais, tout comme le maître J. H. Rosny aîné l'a fait pour son roman la Force Mystérieuse, j'ai cru devoir établir ici ma priorité par ce rappel des faits, en tête de cette nouvelle édition de la Grande Panne.

Et je remercie mon bon confrère ès-anticipations Régis Messac, romancier, traducteur et historien de la littérature d'imagination scientifique, qui a eu l'amabilité de me signaler ce plagiat.

THEO VARLET.

P. S. — Un roman intitulé Les Naufragés d'Eros et formant « suite » à La Grande Panne paraîtra prochainement chez un éditeur qui reste encore à trouver.


lundi 17 mars 2008

Henri Pétrez (1886-1967)


  • Fôves du Baron d'Fleuru : 2ème recueil / Henri Pétrez ; illustrations en couleurs d'Elisabeth Ivanovsky, [préface de Jules Sottiaux].- Couillet (42, rue de Villiers) : Maison d'éditions, [1938].- IV-126 p. -[13] f. de pl. en coul. : couv. ill. en coul. ; 22,5 cm.

Préface

En ouvrant, voici dix ans, le premier volume de fôves par le Baron de Fleuru, nous nous demandions quel était ce singulier baron qui fait parler les bêtes.

Henri Pétrez ne possède ni quartiers, ni baronnie. Sa noblesse est tout entière dans son oeuvre. C'est sa couronne. Comme Napoléon, il l'a posée lui-même sur sa tête. J'ai su, depuis, que ce titre nobiliaire avait été décerné à son grand-père par le voisinage et qu'il est passé à la famille par droit d'héritage. Au fait, puisque la littérature française de Wallonie possède son prince en Maurice des Ombiaux, pourquoi notre littérature dialectale n'aurait-elle pas le sien, accompagné de ses barons.

Et voici ce second volume de Fôves. L'auteur, en bon ouvrier du vers, a mis le temps pour les fignoler, pour en extirper les scories. Sa langue coule, claire, abondante et riche ; elle sort de la bonne source wallonne. Fleurus, ville du pays noir, se trouve à croupetons sur le Brabant et le Namurois. Le parler fleurusien s'est enrichi de leurs apports. Mais il doit tant au second que leurs formes d'expression se ressemblent.

Notre auteur ne s'apparente à aucun des deux fabulistes carolorégiens dont le nom a résisté au temps. Horace Piérard est plus réaliste dans ses imitations de La Fontaine ; ses tableaux sont peints d'un trait, sa pâte est lourde de couleur, et quelle couleur ! Sa verve et son humour rivalisent dans une action rapide et musclée. Henri Pétrez ressemble davantage à Bernus ; comme lui, il est abondant, son langage ne brave jamais l'honnêteté, et son ironie ne donne que de légères piqùres. Mais il n'imite ni le Bonhomme, ni Florian, et il boit dans son verre. Souvent, notre fabuliste coudoie la poésie, et ensemble, rêvant de tournures pittoresques et d'images nouvelles, ils vont par les chemins où l'imagination tient ses assises. De là vient que, parfois, ses apologues s'allongent et tournent au conte.

La bonne morale est de tous les temps. On retrouve ses principes éternels dans Esope, comme chez les moralistes de notre âge. Cependant, chaque époque apporte avec elle ses qualités et ses vices. De là naissent des nuances. Henri Pétrez ne l'ignore pas. On en trouvera la preuve dans certaines de ses fables : Li tchfô èt lès quarante tchivôs, ou encore dans les deûs mwins, etc.

Ces caractères généraux posés, nous voudrions détacher les passages de l'ouvrage qui montrent avec quel talent l'auteur sait peindre et « croquer » tel personnage. Mais les tableaux vivants abondent , forcément nous en oublierons et laisserons aux lecteurs le soin de les découvrir et des les admirer.

Voyez, dans Li paralmwin, avec quelle précision de détails il prépare l'action. Et d'abord, le gamin lie la toupie ; observez-le :

I l'astoke come i faut dins s'mwin, Stitche li neû di s'cwade intrè sès deûs dwèts, etc...

Et voici la « toûrpène » en mouvement :

Ele toûne, ûlant come in bourdon Fait spitér l'têre, sautèle, rzoupèle. Ridondèle ; Alôrss', p'tit-à-p'tit Ralentit.

Tout cela est vu, précis et vivant ; le fabuliste accorde le rythme des vers avec le mouvement. Il va plus loin : il choisit des consonances claires ou fermées pour préciser le bruit décroissant de l'objet. Ce travail de la forme s'appelle ni plus ni moins, faire œuvre d'art.

Dans Lès deûs Pénsons dont la morale conseille aux jeunes d'écouter l'avis des vieux, il précise davantage encore. Il sait que, dans la fable, tout doit confribuer à la vraisemblance.

Li cén qui tind droci, on l'apèle li cacheû ; C'èst l'premî di tous lès tindeûs.

Tout le monde, à Fleurus et dans les environs, connaît le Cacheû, que diable. C'est Gustave Kaisin et pas un autre. On songe ici aux vers suivants du notaire Piérard qui, lui aussi, connaissait les mérites de la vraisemblance :

Bondjou, monsieur Lion Convint va-t-i hon, Dis-sti l'leu d'ène n'vwès d'basse, Come èI vicaire des Haïes quand i tchante èl préface...

Le portrait de Li Poûrchinèle et celui des Deûs tchèts ne sont pas enlevés par un appareil photographique de pacotille ; ils sont ressemblants. Pétrez est un observateur minutieux ; s'il connaît l'importance de l'agrément et du choix des détails dans la fable, il n'apprécie pas moins cette qualité indispensable qu'est le naturel.

Voici, dans L'alouwète et l'fouyant des vers de vrai poète :

Ele monte, come assatchîye, pô grand oûy' roudje, Ele monte come s'èle vouléve si brûler lès pènas. Ci n'èst pus qu'in pwint nwâr, on n'wèt minme pus qu'èle boudje ; Ele monte, èle è va, Ele monte, on né l'wèt pus, èle èst mouchîye Dins l'solia, èt rostîye.

Des gouttes de vraie poésie perlent dans cette fable qui, de plus, ne manque ni de beauté dans l'idée, ni de souffle.

Dans Li Krèkyon, il rend avec autant de bonheur la rapidité de l'insecte qui échappe à la poursuite. On rencontre aussi dans cette fable et dans d'autres, des comparaisons populaires inattendues ; et c'est comme un sourire de soleil en temps de pluie :

Bén vos-è fioz yène di tièsse, Vos rwétî d'crèsse Come in tchén qui r'vént dèl fièsse.

Cette fable et la précédente sont dignes de figurer dans les anthologies.

Verlaine, qui voulait dans les vers « de la musique avant toute chose », eût aimé le début de la fable Li tchèt et les boules di savon. Les rimes en èle unies aux rimes en in, y produisent un carillon fort agréable.

Voyez encore le début du conte — car c'est un conte — : Dèl nive dissus dès broûs. C'est la peinture d'une chute de neige :

Qui diskind du cièl toute blanke, bén douc'mint Corne si pa lô-vô Dès saints displuménent toutes lès blankès poûyes ; Et lès p'tits ârsoûyes En' n'ont pô d'leûs oûy's Pou wétî l'tâbleau.

C'est de la musique toujours, musique en sourdine comme la neige qui tombe.

Vous rencontrerez, dans ce conte, quelques lignes plus bas, une vraie trouvaille. C'est un vers en blanc comme le paysage d'hiver qu'il évoque. Il vaut à lui seul un tableau de prix. Certes, son réalisme pourrait rebuter certaines personnes pudibondes qui ne s'effarouchent nullement d'un décolleté à l'américaine au bal de la marquise ; mais l'auteur nous le donne si naïvement, dans un décor d'enfant dont l'âme est blanche, elle aussi, que les lecteurs l'admireront avec nous :

Li lèdmwin matin, quand lès p'titès tièsses Wét'nu pa l'fènyèsse, Gn'a tout qu'èst fén blanc Vos cwêrî l'viladje a panya volant !

Il faudrait citer aussi dans Li Rossignol èt l'baudèt, des vers d'une réelle fraîcheur ; mais je ne peux passer, dans Li tchèt et l'rat, ce petit vers qui, en quatre mots, rend presque tangible le silence malicieux du chat aux aguets :

Et douc'mint, bén douc'mint, i n'drouve qu'ène oûy' Peu d'fé du brùt.

Et pour accentuer cette scène silencieuse par une drôlerie, l'auteur ajoute :

Su l'dos d'in tchèt pèlé, On ètindréve in pû saut'lér.

Plusieurs auteurs wallons ont fait intervenir le « pû » comme personnage burlesque. Le curé Letellier, dans son fameux Mariage dé l'fiye Chose, a réjoui toute la Wallonie par cette boutade pouilleuse : T'as là in habit su t'dos, il est mi rasé qu'in pou ferré à glace n'sarroi nié montér d'sus...

Le bon curé de Bernissart connaissait le langage des autochtones du Cras-Monciau, les Marolles de Mons, une variété de la Cour des Miracles. Il pousse à fond, dans son « Mariaqe », l'étude de mœurs de ces commères loquaces. La satire chez Pétrez, est plus policée : son « viladge a panya volant » ferait sourire Zola de pitié.

Nous rappelons à dessein les vieux maîtres, au risque de faire sourire certaines recrues. Les Defrêcheux, les Remouchamp, Letellier, Renard, Vermeire, Bertrand, sont nos Racines et nos Molières, je veux dire nos classiques. Ils ont bu à pleines gorgées dans la bonne source wallonne, que les inventions modernes et les néologismes ont troublée. Les écrivains en dialecte ne sauraient trop s'en souvenir.

Pour finir, nous attirerons l'attention sur ce délicieux conte : A l'mode du p'tit chaperon roudje. Ici, c'est au grand-père que les questions sont posées. Le petit chaperon, qui devient chez notre fabuliste : « mi p'tit brotchont, mi p'tite ârsouye, mi p'tite pouyète », demande pourquoi il est devenu si laid avec son visage tout « ratatiné come ène figote » ; et pourquoi ses yeux restés beaux, et dans lesquels elle se mire, se voilent tout-à-coup. Admirez la réponse ; elle est de la meilleure inspiration : celle du sentiment.

C'èst-a cause d'ène miyète Di vapeûr Qui vént tout dwèt dèl buzète di m'cœûr, Mi p'tite pouyète.

Je ne connais rien de plus réussi dans notre littérature dialectale et dans ce genre, que cette page qui fait le pendant de cette autre : Dèl nîve dissus dès broûs.

Mais il faut se borner. J'en ai dit assez pour faire aimer et apprécier ce nouveau volume de Henri Pétrez.

Poète, il souffle sur son pipeau rustique, de joyeuses rimes pleines d'âme et de vie. Fabuliste, il reprend les grands principes de la sagesse qu'on ne saurait trop redire aux pauvres humains que les bibles et les philosophes ne parviennent pas à dessiller. Son oeuvre, qui est d'un sage, accuse un talent mûri par le travail ; un talent enrichi du don de sympathie.

Le circuit qui a pour limite Charleroi, Gembloux, Jodoigne, Fleurus, est aimé des muses wallonnes. C'est là qu'ont poussé — je ne cite que les oeuvres récentes —, les Fleûrs d'al Vièspréye, de Paul Alloureau, qui s'apparentent, par la profondeur aux fables de Henri Pétrez, ces fleurs de sagesse. Et c'est là aussi que s'affirme la jeune maîtrise d'Émile Lempereur et de Willy Bal. Si nous poursuivions ce circuit jusqu'à Namur, que d'admirables oeuvres nous pourrions citer. Mais notre préface n'est pas un palmarès. Que de beaux noms de mon pays de Charleroi s'imposent à notre souvenir.

Devant cette foi et ce renouveau, certains frères wallons, attristés et découragés par l'afflux des vocables étrangers dans l'expression courante, répéteront avec :

Mots de chez nous, robustes fleurs, Carillon qui rythmait nos rondes, Mots oubliés, mots de nos cœurs, Vous êtes les plus beaux du monde

Ou encore :

Dans le jardin des mots, il meurt, au fil des jours, Bien des roses, bien des verveines ;
Mais tu vivras, mais tu reverdiras toujours
Avec nos vergers et nos chênes,
Vocables-fleurs, voix de nos voix, sang de nos veines !


Jules SOTTIAUX



Versification et orthographe d'après ler Traités de M. Jules Feller.

ORTHOGRAPHE WALLONNE

Le lecteur trouvera ci-dessous un tableau résumant les principales règles d'orthographe suivies par l'auteur. Elles sont simples et faciliteront grandement la lecture des œuvres qui vont suivre.

a a bref (latia, canada).
à a long (âdje, sâdje).
é é fermé (, , tchér).
è e bref ouvert (rwè, pète).
é ê long ouvert (glwêre, istwêre).
i i bref (lit, crédit).
î i long (î, pîd, ).
o o ouvert bref (pot, sot, lot).
u u bref (nu, pu, v'lu).
û u long (lût, cûste, tout-tchûte).
ou ou bref (oute, rascoute).
où ou long (boise, poisse).
én é fermé nasal (bén, tchén, rén).
y est considéré comme une semi-voyelle et n'a jamais la valeur de deux i (loyi, lisez lo-yî, Mayane, saya).
w est considéré comme une semi-consonne. La graphie oi est supprimée (awè, lwè, twèsér, bwache).
La consonne double n'est maintenue que là où elle se prononce (djon-ne, personne) ; elle est supprimée dans les autres cas (bone, doner, soner).
Le t sifflant du français patient, patience, patienter et des mots en -tion, -tiel est remplacé par s, c, ss (atinsion, pôrsion, émôcion).
x final est remplacé par s au pluriel comme au singulier (deûs, mieus).
ph est remplacé par f (Filomène, fisolomîye).
La voyelle e ne se prononce pas.

dimanche 16 mars 2008

Lewis Carroll (1832-1898)


  • Lewis Carroll photographe victorien / introduction de Helmut Gernsheim, [trad. de l'anglais par Henri Parisot].- Paris : Chêne-F.M. Ricci, 1979.- 92 p. : ill., couv. ill. ; 24 cm.
    • ISBN : 2-85108246-9

samedi 15 mars 2008

André Baillon (1875-1932)


  • Pommes de pin / André Baillon.- Bruxelles : Amis de l'Institut supérieur des Arts décoratifs, 1933.- 54 p. ; cm.- (Série des auteurs belges ; 9).
    • Les "Amis de l'Institut supérieur des Arts décoratifs" ont fait imprimer de cet ouvrage sur les presses de l'I.S.A.D., trois cent septante exemplaires composés en caractères Garamond corps 16. Vingt exemplaires tirés sur papier du Japon, sont marqués de A à T. Les 350 exemplaires tirés sur papier de Hollande "Pannekoek" sont numérotés de 21 à 370.- Achévé d'imprimer Mai 1933. Cet exemplaire porte le n°120.

vendredi 14 mars 2008

Armand Bernier (1902-1969)


  • Le Village des hommes heureux / Armand Bernier ; illustrations d'Albert Decrans.- [Edition originale].- Bruges : Les Editions A. G. Stainforth, 1946.- 95 p. : ill. ; 23,5 cm.
    • Le présent ouvrage a été achevé d'imprimer le 30 novembre mil neuf cent quarante-six, sur les presses Sainte-Catherine, à Bruges. Il en a été tiré : 6 exemplaires sur Japon, lettrés de A à F, hors commerce ; 5 exemplaires sur Japon, contenant la suite des illustrations et un dessin original de l'artiste, numérotés de I à V ; 50 exemplaires sur Chiffon de Bruges, contenant la suite des illustrations, numérotés de I à 50 ; 1000 exemplaires sur velin anglais, numérotés de 51 à 1050 ; il a été tiré en outre quelques exemplaires réservés à l'auteur et à l'illustrateur, ainsi que quelques exemplaires pour la (sic) service de presse. Exemplaire n°541.

jeudi 13 mars 2008

Léon Alpinien Cladel (1834-1892)


  • Ompdrailles le Tombeau-des-Lutteurs / par Léon Cladel ; avec 16 eaux-fortes hors texte & 7 dans le texte par Rodolphe Julian.- Paris (54, rue des Ecoles) : A. Cinqualbre, MDCCCLXXIX [1879].- VI-386 p.-16 f. de pl. : ill. ; 28 cm.
  • Il a été tiré de cet ouvrage : 25 exemplaires sur papier Japon, dont 15 avec planches en noir, 5 avec planches en sanguine, 5 avec suite noire et sanguine ; 30 exemplaires sur papier Wathmann, dont 15 avec planches en noir, 5 avec planches en sanguine, 5 avec suite noire et sanguine.





Pierre-Charles Van der Stappen (1843-1910) : La Mort d'Ompdrailles
Jardin du roi (Quartier Louise, Bruxelles)

mercredi 12 mars 2008

Remy de Gourmont (1858-1915)


  • Couleurs / par Remy de Gourmont ; [ill. de Jean Laueffer].- Bruxelles (7, Grand-Sablon) : Editions de la Chimère, 1923.- 166 p. : ill. ; 19 cm.
    • COULEURS, de Remy de Gourmont, établi par Marcel Cerf pour les "Editions de la Chimère", orné de compositions de Jean Laueffer, tiré à 50 exemplaires sur papier de Hollande de Van Gelder, numérotés de 1 à 50, 150 exemplaires sur papier vergé d'Arches, numérotés de 51 à 200, et 800 exemplaires sur papier vélin du Marais, numérotés de 201 à 1000, a été achevé d'imprimer le dix-sept février de l'an mil neuf cent vingt-trois. Exemplaire n°837.
    • La couverture porte l'adresse : 21 rue Hautefeuille - Paris.

mardi 11 mars 2008

Germaine Beaumont (1890-1983)


  • Les Clefs / Germaine Beaumont.- [Liège] : L'Amitié par le livre, 1948.- 231 p.-1 f. de pl. en coul. en front. ; 19 cm.
    • Ce volume, le premier de la huitème série des ouvrages édités pour le compte des membres de L'Amitié par le livre, a été achevé d'imprimer le 15-7-1948 sur les presses de l'imprimerie Soledi, à Liège. Tous les exemplaires sont numérotés. Exemplaire n°1177.

lundi 10 mars 2008

Max Deauville (1881-1966)


  • Jusqu'à l'Yser / par Max Deauville [pseud. de Maurice Duwez].- Louvain : Les Editions Rex, [1934].- 278 p. : couv. ill. en coul. ; 21,5 cm.- (Collection nationale ; 4ème série).
    • Un second volume, de M. Max Deauville, faisant suite à ces récits, paraîtra dans la 5me série de la collection nationale Rex. Toutefois ce nouvel ouvrage formera un tout à lui seul.
    • Cette présente édition comprend le texte intégral de la première, plus les passages supprimés par la censure, et quelques chapitres qui n'avaient pu trouver place dans la première édition.

dimanche 9 mars 2008

Gilgamesh


  • L'Epopée de Gilgamesh / texte anglais établi par N.K. Sandars (version 1972), traduit et présenté par Hubert Comte.- Paris (21, rue de Richelieu, 1er) : Les Editeurs Français Réunis, 1976.- 121 p. : carte ; 14 cm.
    • ISBN : 2-201-01361-6.- Trad. de : "The Epic of Gilgamesh".- Il a été tiré de cet ouvrage 2200 exemplaires sur vélin constituant l'édition originale (numérotés de 1 à 2200).

samedi 8 mars 2008

Ex-libris

    • Imprimé par J.-E. Goossens, à Bruxelles sur papier de la Maison Lepard & Smiths.




vendredi 7 mars 2008

Pierre Véry (1900-1960)


  • Les Disparus de Saint-Agil / Pierre Véry.- Bruxelles : Le Dragon (Editions Esor), 1944.- 250 p. ; 19 cm.- (Coll. Le Dragon).
    • Il a été tiré de cet ouvrage vingt exemplaires sur velin de luxe numérotés de I à XX et constituant l'édition originale.

jeudi 6 mars 2008

Vercors (1902-1991)


  • Le Songe / Vercors.- [Fribourg] : Egloff ; [Paris] Les Editions de Minuit, 1945.- 43 p. ; 22,5 cm.
    • Il a été tiré de cet ouvrage quinze exemplaires sur papier de Hollande van Gelder, à la forme dont douze exemplaires numérotés de I à XII, et trois exemplaires hors commerce, marqués H.C. ; vingt-cinq exemplaires sur papier d'Arches à la forme, numérotés de XII à XXXVII.

mercredi 5 mars 2008

Voltaire (1694-1778)


  • Du Roi de Prusse : Juin 1752 / Voltaire.- Bruxelles (30, rue d'Arenberg) : Les Editions Cosmopolis, 1946.- 57 p. ; 18,5 cm.- (Feuilles oubliées ; 1).
    • 1000 exemplaires de ce livre ont été imprimés en mai 1946 pour les Editions Cosmopolis à Bruxelles, 30, rue d'Arenberg, d'après un projet dessiné par André Billen. Ceci est le n°155.

NOTES
IDEE DE LA PERSONNE,
DE LA MANIERE DE VIVRE
ET DE LA COUR
DU ROI DE PRUSSE.
JUIN 1752

CE pamphlet qui courut l'Europe dès l'année 1752 et dont le texte que nous publions ici est celui du manuscrit 13926-28 de la Bibiothèque Royale, n'a jamais été avoué par Voltaire. Il s'en défendit au contraire auprès de Frédéric qui l'absout. Mais que voilà une mauvaise raison de lui en refuser désormais la paternité. Pouvait-il le reconnaître, et l'étrange sincérité qu'on lui connaît ne justifie-t-elle pas au moins le doute ? Certes, le style en est lourd, et la mauvaise copie que nous en avons qui, de place en place, manque de clarté, n'est pas pour nous aider. Mais c'est le sort des écrits qui circulèrent sous le manteau de souffrir du voyage, et de déchirer leur élégance aux ronces du chemin. Le manuscrit de Le Candele, qui n'est probablement que la copie d'une copie, n'en est pas plus fidèle. Tel quel il ne manque pas d'une certaine saveur et par plus d'un trait nous rappelle ce père qui ne le reconnut point. Ne serait-il pas de lui qu'il mériterait de l'être. Nous le tenons pour vrai, suivant en cela l'opinion de ses contemporains, qui le savaient capable, dans le temps qu'il criait à l'impertinence, d'en écrire de plus piquants et de jurer ses saints qu'il n'y était pour rien.

Aucune œuvre complète ne le retient. On le trouve imprimé une première fois, sans lieu ni date, accompagné de la « Déclaration de M. de Voltaire, détenu en prison à Francfort par le roi de Prusse » et de la « lettre de M. de Voltaire à Mme Denis à Mayence, ce 9 juillet 1753 », in-4°. En 1774 il parait une seconde et dernière fois, sous le nom de Voltaire, à Paris, in-8°, en français et en anglais.

mardi 4 mars 2008

Gérard d'Houville (1875-1963)


  • Chez le Magicien / Gérard d'Houville [Marie de Heredia].- Paris (37, rue Bonaparte) : Le Divan, 1926.- 20,5 cm.- (Les Quatorze ; 12b).
    • Il a été tiré de ce livre 900 exemplaires sur bel Alfa numérotés de 1 à 900 et 60 exemplaires sur Japon numérotés de I à LX. [Exemplaire] n°470.

lundi 3 mars 2008

André Suarès (1868-1948)


  • Puissances de Pascal / par André Suarès.- Paris (100, Faubourg Saint-Honoré) : Chez Emile-Paul frères, 1923.- 117 p. ; 16,5 cm.
    • Le présent volume, achevé d'imprimer le vingt-sept juin mil neuf cent vingt-trois, sur les presses de Coulouma, à Argenteuil, H. Barthélemy, directeur, a été tiré à seize cents exemplaires, savoir : 10 exemplaires sur Japon impérial, numérotés de 1 à 10 ; 90 exemplaires sur papier de Hollande, numérotés de 11 à 100, et 1500 exemplaires sur pur fil Lafuma, numérotés de 101 à 1600. [Exemplaire] n°272.

dimanche 2 mars 2008

Charles Monselet (1825-1888)


  • Oubliés et dédaignés : Linguet, Fréron, Rétif de la Bretonne, Mercier, Cubières / Charles Monselet.- Paris (10, rue de Valois) : Bachelin-Deflorenne & Cie éditeurs, MDCCCLXXXV [1885].- IV-306 p. : couv. ill. en coul. ; 25,5 cm.
    • La couv. porte : "Oeuvres de Charles Monselet".