mardi 25 décembre 2007

Bonne Année !


Miscellanées (le blogue) sera fermé du 25 au 31 décembre inclus.

lundi 24 décembre 2007

Charles Asselineau (1820-1874)


L'Enfer du bibliophile / Charles Asselineau ; notice bio-bibliographique de M. Maurice Tourneux.- Paris (8, rue des Cendres, 20e) : Editions des Cendres, 1985.- 61 p. : ill. ; 21,5 cm.- (Oubliettes).

Il a été imprimé de cet ouvrage sur les presses de l'Imprimerie Nouvelle Lascaret, à Paris, à Paris, 5 exemplaires numérotés de I à V réservés à l'éditeur ; 25 exemplaires sur vélin pur fil Johannot 125 g numérotés de 1 à 25 ; 725 exemplaires sur Ingres blanc 100 g, numérotés de 26 à 750. Exemplaire numéro 695. ISBN : 2-86742-008-3

dimanche 23 décembre 2007

Eugène Delacroix (1798-1863)


  • Lettre sur les concours / Eugène Delacroix.- Paris (30, rue Léopold-Bellan, 2e) : L'Echoppe, 1985.- [24] p. ; 15 cm. - (Envois).
    • ISBN : 2-905657-02-2. Achevé d'imprimer le 20 juillet 1985 par l'imprimerie LISP à Caen. Tirage : 500 exemplaires dont 30 numérotés.

Note de l'éditeur


A l'automne 1830, Guizot, Ministre de l'Intérieur annonce l'ouverture d'un concours pour trois grandes toiles destinées à la Chambre des Députés. Delacroix, âgé de 32 ans, entre en lice pour deux d'entre elles. Ses projets sont refusés. En mars 1831, L'Artiste, jeune revue romantique dirigée par Achille Ricourt, publie la lettre qui suit. Un siècle et demi plus tard, elle n'a pas perdu sa pertinence.

samedi 22 décembre 2007

Max Waller (1860-1889)

  • Max Waller / [préface d'Albert Giraud].- Bruxelles : Editions de l'Association des écrivains belges (Dechenne et Cie, libraires-dépositaires, 20, rue du Persil), 1908.- 126 p.-1 f. de pl. en front. ; 21,5 cm.- (Anthologie des écrivains belges de langue française ; 10).

Préface
(extrait)

C'était le 6 mars 1889, le soir, dans une taverne de la Porte de Louvain. Le carnaval, au loin, poussait ses der­nières clameurs. Iwan Gilkin, Olivier-Georges Destrée et moi nous devisions avec mélancolie. Nous savions Max Waller mortellement atteint et son image ne nous quittait point ; mais, par un étrange scrupule et comme si nous avions peur de nos paroles, nous nous abstenions, tout en pensant à lui, de prononcer son nom... Nous parlions lentement pour nous donner le change sur notre pensée, lorsque tout à coup la porte s'ouvrit : Henry Maubel, plus pâle et plus sérieux encore que de coutume, apparut. Il se dirigea vers nous et d'une voix blanche presqu'imperceptible, sans inflexion aucune, proféra ces mots que nous entendîmes avant qu'ils fussent prononcés : « Il est mort. »

Max Waller venait de disparaître en pleine jeunesse, en pleine ardeur, au milieu d'une bataille littéraire qu'il ne savait pas être une victoire, à 29 ans.

Je voudrais ressusciter la physiono­mie de celui qui fut à la fois notre cadet et notre chef. Son portrait physique, j'ai essayé de le tracer le lendemain des funérailles. Il me serait difficile de le recommencer ; je préfère le citer tel qu'il'fut écrit, sous le coup du deuil qui nous étreignait.

« La première fois que je le vis, ce fut à Louvain, la vieille ville universitaire calme et joyeuse, où les carillons se ré­pondaient de clocher en clocher, comme les rêves et les espoirs de notre jeu­nesse. Il avait vingt ans à peine, et il revenait de Bonn sur le Rhin, où Loreley déroule des cheveux d'or et chante un lied dont la mélodie tremble et sanglote. Il n'était pas encore Max Waller, mais il était déjà Siebel. Et quelle Gretchen eût préféré Faust à cet adolescent mince, fier comme une épée, vaillant comme un saint Georges et beau comme une femme? Car il était beau, d'une beauté absolue, éblouissante, beau à désespérer l'Art, à humilier la Vie. Une chevelure blonde, docile et ondée, lui baisait la nuque et retombait, à gauche, en une boucle soyeuse, sur le front pen­sif et pur. Les yeux limpides, d'une bleu d'azur, évoquaient les eaux de ce lac de Constance, qui, dit-on, ensorcela Charlemagne. Le nez fin, un peu bus­qué, aux narines dédaigneuses, dénon­çait une bravoure chevaleresque poussée jusqu'à la témérité. La bouche, d'un dessin étroit, à peine cotonnée d'une fri­sure d'or, et le menton décidé, malgré l'ovale irréprochable du visage et la car­nation enfantine des joues, prédisaient un esprit volontaire, né pour les prouesses et les bravades du comman­dement. Le cou svelte tranchait par sa fraîcheur sur le collet montant d'une jaquette noire, boutonnée jusque sous la cravate flottante et qui semblait avoir été inventée par un clergyman très dandy. Les épaules étaient larges. L'une d'elles, la droite, imperceptiblement plus haute, avait des mouvements d'une grâce ironique. Le geste libre, aisé, charmant, prenait parfois un air de résolution rare. Et la voix, qui venait à peine de muer, était une de ces déli­cieuses voix de gorge qui hésitent entre le timbre du ténor et celui du baryton, et dont le velours est pour l'oreille ce que le duvet des pêches est pour les yeux.

Il n'arrive pas souvent, comme le dit, à propos de Baudelaire, Théophile Gautier, qu'un poète, qu'un artiste soit connu sous son premier et délicieux aspect. Heureusement, il existe un por­trait de Max Waller à son, retour d'Alle­magne. Ceux qui le connaissent diront si j'ai idéalisé Siebel.

Pour moi, c'est ce Max Waller rose et blond, le beau page impertinent et sentimental, qui fut le vrai, le seul Max Waller. Tout artiste a, dans sa car­rière, un moment d'épanouissement su­prême : moment de jeunesse, de matu­rité ou de vieillesse, mais inoubliable et tyrannique pour le souvenir. Je ne puis me figurer d'autre Musset que celui de David d'Angers, d'autre Gau­tier que celui de l'eau-forte de Jacque­mart, d'autre Hugo que l'ancêtre à barbe blanche de la Fin de Satan et des Quatre Vents de l'Esprit. C'est pourquoi le poète de la Flûte à Siebel ne peut plus m'apparaître que sous son apparence de naguère. Je sais que, plus tard, cette figure éblouissante, restée cependant jeune et belle, s'était amai­grie, que la vie en avait accentué les contours ; que la bouche, plus scep­tique, fine toujours, souriait d'un sou­rire qui saignait en dedans ; que le nez et le menton se moquaient des yeux demeurés candides, et que ce masque, sculpté par une peine secrète, essayait de cacher les douleurs d'un enfant étonné d'être en mal d'un homme. Mais Siebel, le Siebel que je verrai toujours, fier comme une épée, vaillant comme un saint Georges et beau comme une femme, doit ressembler à l'adolescent que je vis pour la première fois à Lou­vain, la vieille ville universitaire, calme et joyeuse, où les carillons se répon­daient de clocher en clocher, comme les rêves et les espoirs de notre jeu­nesse....

L'avant-dernière fois que je le vis, ce fut à Bruxelles, chez lui, rue Bos­quet, — non pas dans sa claire chambre du second étage, fleurie de tableaux, d'aquarelles, de portraits et de reliques familières, dans cette chambre jeune et folle comme sa fantaisie d'autrefois - mais dans une chambre sévère et sombre du rez-de-chaussée, qui servait de bureau à son père, le docteur War­lomont. Près de la porte se dressait une espèce de lit de camp. Un jour morne éclairait vaguement la chambre. Un froid soleil hivernal languissait dans le jardin dénudé et se mourait à l'en­trée de la serre.

C'était pendant un répit de la ma­ladie. Les médecins parlaient de convalescence et de guérison, là-bas, dans le Midi, au bon soleil réconfortant. Il était levé, les joues encore roses du dernier baiser de la fièvre. Il m'apparut amaigri, les yeux bleus très vagues, bleuets presque fanés trempant dans une eau lointaine et tremblante. Les cheveux coupés récemment, en brosse, dénudaient les tempes jaunies. Le masque, spiritualisé par la consomp­tion, avait pris un relief énergique, presque militaire. Assis, couché pour ainsi dire dans un fauteuil profond, re­vêtu de son ample manteau à pèlerine bleu sombre, les jambes enveloppées dans une couverture de voyage, il me fit penser à un jeune officier de cavale­rie blessé à mort dans un combat ignoré, attendant l'agonie avec une résignation fière. Je ne sais pourquoi — ne sommes-nous pas, toujours et partout, captifs de nos sensations d'art et de nos lectures ? — il m'évoqua sou­dain les prisonniers de guerre de M. de Lalaing et le prince André du comte Léon Tolstoï. A cette évocation invo­lontaire se maria le souvenir du frère Charles, fidèle et bon à la manière des chiens de garde, et qui dort là-bas, en Afrique, loin du cadet qui était aussi son fils adoptif...

La dernière fois que je le vis, ce fut dans la même chambre, aux lueurs des cierges, sur le lit mortuaire adossé à la fenêtre, et veillé par une soeur de cha­rité dont la coiffe aux ailes blanches et le front d'ivoire étaient seuls visibles dans une nuit de chapelle pensive. Le grand store rouge de la fenêtre était baissé, et le soleil clair du matin, fil­trant à travers cette pourpre, palpitait sur les joues de l'expiré comme un men­songe suprême de la Vie, répété par les roses qui jonchaient le lit. La tête de Siebel reposait doucement sur l'oreiller, comme en songe. Le visage inaltéré sortait d'un col de mousseline blanche, d'une élégance telle qu'on eût juré qu'il l'avait choisi. L'épaule droite conservait le haussement gracieux qu'elle avait devant la sottise impériale du monde, et le beau rêveur de Bonn attendait ainsi je ne sais quelle aube mystérieuse, calme et grave, un rien ironique, et dandy jusque dans la mort. »

Entre cette première vision, et la der­nière, il y a neuf années, pendant les­quelles Max Waller déploya une acti­vité prodigieuse. Non seulement il écri­vit une dizaine de petits volumes, aborda le théâtre, sema dans beaucoup de journaux des poignées de chroniques alertes et pinçantes, mais il attacha son nom à une œuvre collective dont l'expansion imprévue n'est pas termi­née, et dont l'invraisemblable succès sera l'un, des étonnements de l'histo­rien... Tout cela en moins de neuf an­nées ! Comme on comprend le sentiment des gens qui, le jour des funérailles, disaient avec pitié : « Le petit Warlo­mont, c'était un charmant garçon, mais il n'a jamais rien fait ! »

Rien, ou presque rien, en effet... Il a tout simplement bâti la Maison des Ecrivains, cette Jeune Belgique hospi­talière, joyeuse, héroïque aussi, la Mai­son Idéale où les jeunes esprits se ren­contrèrent, se comprirent, s'aimèrent, doublèrent leurs forces en les unissant, et puisèrent les vertus nécessaires à la lutte : l'enthousiasme, l'obstination et le dédain. Tout notre état social sem­blait disposé pour qu'une tentative de ce genre avortât, pour que la Maison, à peine sortie de terre, s'écroulât sur ses bâtisseurs, tout : l'indifférence d'un peuple dénué de goût littéraire, enclin depuis longtemps à chercher ses jouis­sances spirituelles dans les joies de l'oeil et les voluptés de l'oreille, dans la peinture et dans la musique ; tout, l'hos­tilité du monde officiel, qui n% pas be­soin d'explication ; l'influence de l'esprit de parti, qui parquait les écrivains en deux camps hostiles, hérissés de poings tendus, tout rendait l'échec inévitable. L'œuvre de Max Waller devait échouer : elle réussit... Il n'a fait que cela, le petit Warlomont !...

Albert Giraud


vendredi 21 décembre 2007

Charles De Coster (1827-1879)


  • La Légende et les aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d'Ulenspiegel et de Lamme Goedzak au pays de Flandres et ailleurs / Charles de Coster.- Edition définitive établie et présentée par Joseph Hanse, professeur à l'université de Louvain, membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises.- Bruxelles (12, place du Petit Sablon) : La Renaissance du Livre, 1959.- XXIX-521 p. : couv. sous jaquette ill. ; 20,5 cm.
    • Il a été tiré de cet ouvrage vingt-six exemplaires sur vélin pur fil des Papeteries du Marais marqués de A à Z.

jeudi 20 décembre 2007

Jacques Bainville (1879-1936)


  • Polioute / de Jacques Bainville.- Liège (14, avenue Reine-Elisabeth) : A la Lampe d'Aladdin, 1926.- 61 p. ; 16,5 cm.- (A la Lampe d'Aladdin ; 10).
    • Il a été tiré de cet ouvrage, le dizième de la collection "A la lampe d'Aladdin" 1 exemplaire unique sur vieux Japon portant le n°1. 20 exemplaires sur papier du Japon, numérotés 2 à 21. 40 exemplaires sur papier Madagascar des papeteries Navarre, numérotés 22 à 61. 300 exemplaires sur papier vergé baroque thé, numérotés 62 à 361. Il a été tiré en outre, 35 exemplaires sur vergé baroque crème, numérotés en chiffres romains I à XXXV, réservés à M. Herbillon-Crombé, libraire à Bruxelles. Exemplaire n°XXIV.

mercredi 19 décembre 2007

Jérome & Jean Tharaud


  • Dingley l'illustre écrivain : roman / par Jérome et Jean Tharaud.- Paris (125, boulevard Saint-Germain) : Editions d'art Edouard Pelletan, 1906.- 141 p. + 14 p. de catalogue ; 19,5 cm.

mardi 18 décembre 2007

Jacques Chenevière (1886-1976)


  • Daphné / par Jacques Chenevière.- Paris (6, rue Blanche) : Aux éditions du Sagittaire chez Simon Kra, 1926.- 98 p. : fac sim en front. ; 16 cm.- (Les cahiers nouveaux ; 29).
    • Ce cahier dont le présent tirage constitue l'édition originale a été tiré à 875 exemplaires dont 25 exemplaires sur Japon numérotés de 1 à 25 et 850 exemplaires sur vélin de Rives numérotés de 26 à 875 sur les presses de l'imprimerie F. Paillart à Abbeville (Somme). Exemplaire n°93.

lundi 17 décembre 2007

Paul Morand (1888-1976)


  • Ouvert la nuit / par Paul Morand.- Paris (3, rue de Grenelle, 6e) : Editions de la Nouvelle Revue Française, 1927.- 152 p. ; 23 cm.- (In-octavo ; 1).
    • Il a été et sera tiré de la présente édition de cet ouvrage, le premier de la collection in octavo, trois cent vingt-cinq exemplaires sur papier de Hollande Pannekoek filigrané "à la gerbe" marqués de A à Z (hors commerce) et de 1 à 300 ; et des exemplaires sur "chiffon de Bruges" filigrané "à la gerbe" en nombre illimité numérotés à partir de 301. Exemplaire n°1706. Un frontispice gravé à l'eau-forte de M. Chagall a été tiré à cent vingt épreuves.

Préface à la présente édition


Les préfaces ont leur utilité ; ce sont des bouteilles à la mer. Si les romantiques n'avaient pris ce soin, qui sait si l'on retrouverait leurs traces ? L'ai-je assez en­tendu dire, que le temps naufrageait les livres ! Certes, ils sombrent tous, mais peut-être les plus légers des­cendent-ils moins vite aux abîmes, puisque me voici, après cinq printemps, encore occupé d'« Ouvert la Nuit » ?

Notre jeunesse,– à nous qui voyons aujourd'hui poindre la quarantième année, — fut coupée en deux par l'express du 2 août 1914. Nous ne pûmes, à l'armistice, qu'en ra­masser les morceaux : ils étaient encore bons et se recol­lèrent très bien. Mais ce n'était qu'une seconde jeunesse : une façon très consciente d'en jouir, un goût forcené de l'heure présente l'indiquaient assez ; autre preuve enfin que les vers s'y mettaient : nous en fîmes un livre. Ce livre ne fut pas, comme l'ont cru nos aînés, le cri joyeux d'un début de vie, mais bien une épitaphe. Une épitaphe sans larmes. Ceux qui nous suivaient ne s'y sont pas trompés ; « Ouvert la Nuit » leur a été utile comme une conclusion, tirée à point, et encore buvable. Delteil, Beucler, qui ont un grand talent et une forte personnalité, nous l'ont écrit. Et cependant nous eussions très bien compris qu'ils nous détestassent. Ravel disait avec beaucoup de raison aux jeunes musiciens du groupe des Six : « Il faut me haïr ». Je compte bien leur laisser la place le plus vite possible (et à Aragon, à Montherlant, à Drieu, ces bons athlètes). La carrière d'un écrivain moderne doit être désormais courte et violente, comme celle d'une pugiliste.

Encore qu'« Ouvert la Nuit » ne soit pas celui de mes livres que je préfère, je crois que, né en pleine crise d'inflation européenne, il arrivera cependant à se stabi­liser. Tant d'industriels de lettres continuent à vivre au­jourd'hui encore de ses sous-produits que j'ai l'impres­sion d'avoir fait là, si non un bon livre, du moins une bonne action. Enfin, « Ouvert la Nuit » m'a donné l'hor­reur des grands bars ; le goût de la campagne, du silence, du lit à neuf heures du soir ; et peut être un certain respect pour les choses du cœur. Volontiers, je m'adresse ici à moi-même un adieu ému.

PAUL MORAND.
Mai 1927

dimanche 16 décembre 2007

Paul Arène (1843-1896)


  • La Gueuse parfumé / Paul Arène.- [s.l.] : L'Amitié par le Livre, 1948.- 348 p. : ill. en front. ; 19,5 cm.
    • Ce volume, le troisième de la septième série des ouvrages édités pour le compte des membres de L'Amitié pour le livre a été achevé d'imprimer le 31 mars 1948 [Imprimerie L. F. de Vos & Cie, Anvers]. Tous les exemplaires ont été numérotés. Exemplaire n°2408.

samedi 15 décembre 2007

Georges Eekhoud (1854-1927)


  • Cycle patibulaire : deuxième série / Georges Eekhoud.- Paris (78, boulevard Saint-Michel) : La Renaissance du Livre, 1927.- 234 p. : couv. ill. ; 19 cm.
    • Il a été tiré de cet ouvrage : cinq exemplaires sur papier Japon hors commerce marqués H. C., et vingt-quatre exemplaire sur papier de la Société Royale Hollandaise de Maastricht, numérotés de 1 à 24.

AVANT-PROPOS

Nous avons fait ressortir dans l'avant-propos de la première série du Cycle que Mme RACHILDE ne se montrait pas moins férue de cet ouvrage que REMY DE GOURMONT. Dans sa chronique du « Mercure de France » Mme Rachilde disait :

« Le cycle est complet, et comme il tourne, dantesquement, en passant par toutes les démoniaques charités, du galérien pour le galérien, de la grande dame pour le voyou, du penseur pour celui qui ne sait pas, il est idéalement parfait. Ce ne sont pas des histoires au hasard contées par un littérateur démangé de faire énorme et scandaleux, c'est, dans un cercle de passions anormales mais sincères, l'évolution très exactement démontrée de l'amour universel. Cette démonstration peut mener loin ? Pas plus loin, je vous assure, que n'importe quel amour partiel et très ordinaire, en admettant, cependant, que cet amour soit de la passion au lieu de la grimace de la passion. L'amour digne de ce nom, c'est tous les amours en un seul, anormaux comme normaux, et Jésus-Christ, s'il a réellement aimé le monde du haut de son spécial gibet où les douleurs physiques, divinement ressenties, pouvaient lui procurer un avant-goût du sadisme, a dû l'aimer, et comme on aime une maîtresse et comme on aime un amant. Il suffira de lire attentivement le Moulin-Horloge du Cycle Patibulaire pour comprendre dans quel esprit de justice je me permets de hisser la signature de Georges Eekhoud jusqu'à l'ombre de la croix. »

EMILE VERHAEREN, saluant l'auteur dans l'Art Moderne du 18 septembre 1892 (1), disait :

« Dans le Cycle patibulaire le plein crescendo est atteint.

Le livre marque rouge. En une suite de nouvelles, tous les misérables du bois et de la plaine, du taillis et de la dune apparaissent : voleurs, canailles, pervers, meurtriers, brigands, rôdeurs, assassins, soudainement grands par l'idée qu'ils ont de leur révolte. Aucun de leurs vices n'est tu. Une vie fourmillante, criante de réalité, crue d'audace se manifeste ; elle empêche l'étude de s'empanacher d'exagération feuille­tonesque ; elle se burine sur un fond d'eau-forte, violemment, encre et craie.

En face des larrons, des traqués et des fouail­lés, qui, pour rester libres mènent une vie d'enfer, Eekhoud a dressé plusieurs types de femmes admirables de soumission et de fidélité totales. Telles figures sont d'une humanité toute de larmes et de bonté. Elles planent sur les récits comme de belles lumières. Leur psychologie tout autant que celle des parias auxquels elles ont voué leur âme se dévoile magistralement ajourée d'analyse. Et c'est Gentillie et c'est Blanchelive-Blanchelivette, caractères extrêmes, cœurs de résignation poi­gnante, chiennes de sacrifice, aussi simples et accueillantes devant la mort que devant la vie. Le drame obscur et âpre, tragique et familier de l'existence rebelle et pourchassée, est enfermé dans la cave de leur pensée pour n'en sortir qu'en phrases courtes, en actes audacieux et décisifs, en dénouements terribles et logiques. Le crime et le vice y apparaissent comme de belles fleurs écarlates. »

Et dans l'important chapitre de son Histoire des lettres belges d'expression française consacré à Georges Eekhoud, FRANCIS NAUTET se demandait :

« Comment analyser cette passionnée nouvelle du Quadrille où l'auteur pousse à fond, d'un mouvement décidé, la sonde avec laquelle il fouille l'âme humaine ? Nous renonçons à l'analyse du détail, nous ne serions pas compris Le lecteur digne d'être conduit jusqu'à certaines profondeurs passionnelles n'a pas besoin de notre aide. Il verra, en lisant, le païen faire irruption chez ce panthéiste convaincu, chez ce Flamand de culture et d'éducation chrétiennes. Un artiste de sa trempe, seul, pouvait montrer avec ce verbe, avec cette clairvoyance esthétique et cette franchise noble, un cas d'humanité permanent, masqué par les mœurs et refréné par elles. »

Vingt ans plus tard MAURICE BEAUBOURG disait dans la Société Nouvelle (décembre 1913) :

« Mon opinion sur Georges Eekhoud est bien simple, c'est que c'est l'un des plus puissants, des plus « séveux » romanciers et conteurs d'aujourd'hui. Je ne connais pas dans la littérature contemporaine de vivant plus inouï et plus forcené, dont la personnalité se projette aussi crûment et presque frénéliquement sur toute l'œuvre. Car si un autre vivant, Zola, par exemple, a besoin de s'étayer sur la science positiviste de Darwin et d'Auguste Comte pour dire ce qu'il entend, et n'aboutit par suite qu'à une œuvre de constat, lui ne s'étaye que sur sa propre nature et les idées dérivant de cette nature pour aboutir à une oeuvre de désir. Je crois qu'il faudrait remonter aux grands brosseurs de fresques de la Renaissance, à une sorte de Michel-Ange-Buonarotti, pour trouver l'équivalent d'un artiste affirmant avec une telle fougue et une telle certitude son tempé­rament, et la vision résultant de ce tempéra­ment, par-dessus la vie.

Le fanatique libertaire du Moulin- Horloge, de Blanchelive-Blanchelivette, du Tribunal au Chauffoir, l'étonnant flamand nationaliste et patriote de Communion Nostalgique, l'égali­taire farouche, si près cependant de la doctrine du Christ, et pour qui déjà, bien avant le Paradis, « les derniers sont devenus les pre­miers », aime le peuple, son peuple, beau, véridique, sincère, comme Sainte-Thérèse ou Saint-François d'Assise aimaient leur Dieu. »

OSCAR WILDE engageant un ami à lire le Cycle patibulaire, ajoutait que ce livre « con­tient une merveilleuse histoire (Le Tribunal au Chauffoir) qui m'est dédiée, » tandis que HENRI DE REGNIER écrivait à l'auteur :

« J'ai admiré dans votre beau livre votre robuste et âpre talent, la nette ordonnance de vos histoires, leur invention tragique et un style d'une couleur et d'un mouvement incompara­bles, les grands dons qui font de vous un haut écrivain, et que j'ai toujours admirés dans vos autres livres comme dans celui-ci. Ce sont de vibrantes pages que ce Tribunal au Chauffoir et ce Quadrille du Lancier et cette Gentillie et cette Hiep-Hioup, qui sont vraiment des chefs-d'œuvre de concision et de vie. »

(1) Etude reproduite dans le volume Pages belges, édition de la Renaissance du Livre.

vendredi 14 décembre 2007

Henri Deberly


  • Luce et Thierry / Henri Deberly ; avec un portrait de l'auteur par Robert Ollivier, gravé sur bois par G. Aubert.- Paris (3 rue de Grenelle) : Éditions de la Nouvelle Revue Française, 1927.- 95 p. : ill. en front. ; 19 cm.- (Une oeuvre, un portrait. Nouvelle série).
    • Il a été tiré de cet ouvrage huit cent soixante dix exemplaires sur vélin simili cuve des papeteries Navarre (dont cent vingt hors commerce, numérotés de I à CXX, et sept cent cinquante numérotés de 1 à 750), et seize exemplaires sur vieux japon teinté, dont quinze marqués de A à O, et un exemplaire hors commerce imprimé au nom de l'auteur, accompagnés d'une épreuve à grandes marges, sur vieux japon teinté, numérotée et signée par l'artiste. Exemplaire n°394.

jeudi 13 décembre 2007

Francis Jammes (1868-1938)

  • Une Vierge / Francis Jammes ; bois dessinés par Gayac.- Paris (31, rue Vivienne) : Edouard-Joseph, 1919.- 30 p. - 3 f. de pl. : ill. ; 16,5 cm.
    • Il a été tiré de cette plaquette 999 exemplaires : 60 sur Japon (numérotés de 1 à 60) ; 100 sur Hollande (numérotés de 61 à 160) ; 100 sur Vergé à la forme (numérotés de 161 à 260) ; 100 sur Papier bleu (numérotés de 261 à 360) et 639 exemplaires sur Vélin parcheminé (numérotés de 361 à 999). [Exemplaire] n°266.

mercredi 12 décembre 2007

Oscar Wilde (1854-1900)


  • Une Maison de Grenades / Oscar Wilde ; trad. de l'anglais par Howard Lee .- [Liège] : L'Amitié par le Livre, 1948.- 234 p. : ill. en front., couv. ill. en coul. ; 19 cm.
    • Ce volume, le neuvième de la cinquième série des ouvrages réservés aux seuls membres de l'Amitié par le Livre, a été achevé d'imprimer le premier février mil neuf cent quarante-huit, sur les presses de l'imprimerie Solédi, à Liège. Tous les exemplaires sont numérotés. Exemplaire n°9.

mardi 11 décembre 2007

Charles Nodier (1780-1844)


  • Trilby ; La Fée aux Miettes / Charles Nodier.- Genève : Éditions d'art Albert Skira, [1944].- 315 p. ; 20 cm.- (Les Trésors de la Littérature française ; 20).
    • Il a été tiré de ce volumes 5000 exemplaires dont mille numérotés de 1 à 1000. [Exemplaire] n°466.

lundi 10 décembre 2007

Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814)


  • Paul et Virginie / Bernardin de Saint-Pierre.- Genève : Éditions Pierre Cailler, [1947].- 136 p. ; 20 cm.- (Les Trésors de la Littérature française ; 42).

dimanche 9 décembre 2007

Jean Aicard (1848-1921)



Maurin des Maures / par Jean Aicard de l'Académie française.- Paris (25, rue Henri Barbusse) : Nelson, 1951.- 480 p. : couv. ill. en coul. ; 16 cm.- (Nelson ; 137).

samedi 8 décembre 2007

Jacques Normand (1848-1931)


Contes à Madame / par Jacques Normand.- Paris (3, rue Auber) : Calmann Lévy, 1890.- 324 p. ; 18,5 cm.

Il a été tiré de cet ouvrage : 10 exemplaires sur papier de Hollande numérotés. [Exemplaire] n°0.

vendredi 7 décembre 2007

Louis de Chevigné (1793-1876)


  • Les Contes rémois / Comte de Chevigné ; dessins de Jules Worms gravés à l'eau-forte par Paul Rajon.- Douzième édition précédée de La Muse champenoise / par Louis Lacour.- Paris (338, rue Saint-Honoré) : Librairie des Bibliophiles, MDCCCLXXVII [1877].- XXXVI-223 p.- 7 f. de pl. ; 18 cm.- (Petite bibliothèque artistique).
    • Tirage à petit nombre. Plus 25 exemplaires sur papier de Chine et 25 sur papier Whatman, avec épreuve des gravures avant la lettre. Il a été fait un tirage en Grand Papier ainsi composé : 20 sur papier de Chine (n°1 à 20), 20 exemplaires sur papier Whatman (n°21 à 40), 170 sur papier de Hollande (n°41 à 210). Les exemplaires en papier de Chine et en papier Whatman de ce dernier tirage contiennent les gravures en double épreuve avant et avec la lettre.

jeudi 6 décembre 2007

Alphonse Karr (1808 -1890)


  • Contes et nouvelles / par Alphonse Karr.- Paris (14, rue Pierre-Sarrazin) : Librairie de L. Hachette et Cie, 1856.- 270 p. ; 17,5 cm.- (Bibliothèque des chemins de fer).


mercredi 5 décembre 2007

Étienne Pivert de Senancour (1770 - 1846)


  • Aldomen ou le Bonheur dans l'obscurité / Sénancour ; précédé d'une étude sur ce premier Obermann inconnu par Arthur Monglond.- Paris (10 bis, rue de Chateaudun, 9e) : Les Presses Françaises, 1925.- XXXIX-89 p. -1 f. depl. en front. ; 18,5 cm.- (Bibliothèque romantique ; 8).
    • Il a été tiré trois cent exemplaires sur papier vergé d'Arches numérotés.

mardi 4 décembre 2007

Paul Valéry (1871-1945)


  • Choses tues / Paul Valéry.- Paris : NrF - Librairie Gallimard, 1932.- 221 p. ; 19 cm.
    • Ce livre a été tiré à Cinquante-sept exemplaires sur papier impérial du Japon numérotés de I à L et de A à G pour les hors commerce ; Quatre mille cent trente exemplaires sur papier blanc d'Alfa numérotés de 1 à 4000 et de S.P. 1 à S.P. 130. Exemplaire n° 586.

lundi 3 décembre 2007

Anatole France (1844-1924)


  • Propos / d'Anatole France recueillis par Paul Gsell.- 48e édition.- Paris (61, rue des Saint-Pères) : Bernard Grasset, MCMXXII [1922].- 306 p. ; 19,5 cm.- (Les Matinées de la Villa Saïd).

dimanche 2 décembre 2007

Hégésippe Moreau (1810-1838)


  • Le Myosotis, petits contes et petits vers / par Hégésippe Moreau.- Lyon (10, rue Prrésident-Carnot) : H. Lardanchet, 1920.- 176 p. ; 20 cm.- (Bibliothèque du bibliophile. Série romantique ; 7).
    • Le Myosotis, septième volume de la Bibliothèque du Bibliophile (Série romantique), a été tiré à 1000 exemplaires ainsi numérotés, suivant la justification uniforme de cette collection : N° 1 à 10 - Exemplaires sur papier de Chine ; N° 11 à 30 - Exemplaires sur papier impérial du Japon ; N°31 à 1000 - Exemplaires sur vélin de Hollande Van Gelder, filigrané au titre de la collection. Il a été en outre 25 exemplaires hors commerce marqués alphabétiquement de A à Z. Exemplaire n° 496.

samedi 1 décembre 2007

Jacques Rochette de La Morlière (1719-1785)


Angola / conte[s] du Chevalier de La Morlière ; avec une notice bio-bibliographique par Octave Uzanne.- Paris (7, rue Saint-Benoit) : A. Quantin, 1879.- LX-220 p.-2 f. de pl. ; 21,5 cm.- (Petits conteurs du XVIIIe siècle).

Tirage à petit nombre.